France 3 a récemment diffusé « le clan des Siciliens », film d’Henri Verneuil (1969) avec dans les rôles principaux Jean Gabin, Lino Ventura et Alain Delon.
À la suite de sa comparution devant le juge en raison du meurtre de deux policiers pendant un braquage de bijouterie, Roger Sartet (Alain Delon) s’évade du fourgon cellulaire qui le conduit à la prison de Fresnes. Le clan du Sicilien Vittorio Manalese (Jean Gabin) lui a procuré les outils pour perforer le plancher du fourgon et a organisé l’embouteillage qui l’a immobilisé.
Sartet et Manalese sont maintenant associés avec un malfrat américain, Tony Nicosia (Amedeo Nazarri) dans un projet consistant à faire main basse sur des bijoux exposés à la Galerie Borghese de Rome. Ils détournent l’avion de ligne transportant les bijoux à New-York.
Deux éléments sont de nature à contrarier leurs plans. Le commissaire Le Goff (Lino Ventura) est parvenu à remonter la piste de Sardet grâce au fournisseur de faux papiers. Et surtout, Sardet a eu une affaire avec la femme d’un fils Manalese, un crime inexpiable dans la culture de la mafia sicilienne.
Le film d’Henri Verneuil offre des scènes d’anthologie : l’évasion de Sartet du fourgon cellulaire, sa fuite spectaculaire de l’hôtel de passe où les policiers entendaient le piéger, le détournement du DC8 Orly-La Guardia.
C’est une scène plus intimiste que je retiens. Vittorio Manalese revient chez lui à Paris. Il sait que ses proches ont été arrêtés, il a réglé son sort à Sartet. Le commissaire l’attend. « On y va ? » lui demande-t-il. « On y va » répond le patriarche. Son petit-fils lui demande : « Papi, tu ne dînes pas avec moi ce soir ? » « Pas ce soir », répond Vittorio.
La musique du film est d’Ennio Morricone.