Cinéma6 septembre 20240Le Comte de Monte-Cristo

L’adaptation par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière du roman d’Alexandre Dumas, « le Comte de Monte-Cristo » connaît un grand succès en salle : plus de 6 millions d’entrées dans les deux premiers mois d’exploitation.

 Ce film à gros budget, d’une durée de 3 heures, a tout pour séduire : aventure, amour, trahison, vengeance. Il est aussi servi par d’excellents acteurs : Pierre Niney dans le rôle principal, et aussi Anaïs Demoustiers, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Bastien Bouillon, Patrick Mille… 

Rappelons l’intrigue. Elle débute en 1815, après la chute de Napoléon et la chasse aux sorcières menée par les Royalistes de retour au pouvoir. Le jeune Edmond Dantès (Patrick Niney) a tout pour réussir. A la suite d’un acte héroïque, il est promu capitaine de navire. Il va épouser la femme qu’il aime, Mercedes (Anaïs Demoustiers). Mais trois hommes conspirent à sa perte : le capitaine Danglars (Patrick Mille), qu’il a remplacé dans sa fonction de capitaine ; son ami Fernand de Morcef (Bastien Bouillon), qui convoitait Mercedes ; le procureur Gérard de Villefort (Laurent Lafitte), qui le fait condamner au cachot au prétexte qu’il serait un agent napoléonien.

Edmond Dantès est déclaré mort, mais enfermé en secret au château d’If, dans la rade de Marseille. Il parvient à entrer en relation avec son voisin de captivité, l’Abbé Faria (Pierfrancesco Favino). Grâce à lui, il parvient à s’évader et à s’emparer du trésor des Templiers enfoui dans l’Île de Monte Cristo, proche de l’Ile d’Elbe. Il devient immensément riche.

 Après avoir navigué en Méditerranée jusqu’en Turquie, Edmond Dantès devenu Comte de Monte-Cristo revient en France, avec pour projet de vie la vengeance contre les trois hommes qui ont provoqué sa perte. Les tuer serait trop doux. Il entend les faire souffrir de leurs propres turpitudes : l’âpreté au gain de Danglars, une paternité illégitime et un crime pour de Villefort, le fils né de son union avec Mercedes pour de Morcef.

 Les armes du Comte de Monte-Cristo : un faux ennemi Lord Hallifax, joué par lui-même ; une jolie fille, Haydée (Anamaria Vartolomei) ramenée de Turquie ; un prêt gagé par une hypothèque. Seule Mercedes reconnaîtra dans le Comte l’homme qu’elle était sur le point d’épouser. Elle obtiendra de lui la vie sauve pour son fils. Anaïs Demoustiers décrit ainsi le personnage de Mercedes : « C’est une femme qui porte en elle une forme de résignation, de tristesse, d’acceptation de ce qu’est sa vie au bout du compte. Un thème que je trouve bouleversant. »

 J’ai été particulièrement sensible à l’épisode de la captivité de Dantès au château d’If. Les détenus sont à l’isolement dans des fosses dont les parois en pierre forment un dôme surmonté d’une trappe. Régulièrement, les surveillants frappent les grilles de ces trappes avec une barre de fer et demandent « vivant ? » » Vivant », répond chaque captif. La désespérance de Dantès laissé pendant des mois privé de langage, sa joie lorsqu’il parvient enfin à communiquer avec son voisin de malheur, constituent pour moi le moment le plus émouvant du film.

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