Avec « le dernier souffle », inspiré du livre éponyme de Régis Debray et Claude Grange, Costa-Gavras fait pénétrer le spectateur dans une unité de soins palliatifs.
À l’occasion d’un examen qui détecte une possibilité de cancer, Fabrice Toussaint (Denis Podalydès), philosophe et écrivain, rencontre le docteur Augustin Masset (Kad Merad), qui dirige une unité de soins palliatifs.
L’écrivain accompagne le médecin dans ses visites. Il découvre les situations auxquelles il est quotidiennement confronté. Des familles exigent la reprise des transfusions et de la chimiothérapie. Une jeune femme, à qui on a promis la guérison et une croisière, découvre avec horreur qu’on lui a menti et qu’elle n’a plus que quelques semaines à vivre.
Parfois, les adieux prennent une forme presque joyeuse. Un club de motards vient saluer l’un des siens en chevauchant leurs engins. Une famille de gens du voyage vient chercher à l’hôpital Estrella, leur ancêtre, pour qu’elle puisse finir ses jours dans sa caravane grâce au sédatif qu’on a confié à sa petite fille.
L’écrivain et le médecin écriront un livre sur les soins palliatifs et en feront la promotion dans un talk-show à la télévision. À vrai dire, j’ai peu aimé ce film, vu en avant-première. Il m’a semblé relever davantage de la docufiction que de l’art cinématographique. J’ai néanmoins aimé la scène où les gitans accompagnent Estrella (Angela Molina) à sa caravane en chantant un poème de Prévert.
Et j’ai été touché par les prestations de Charlotte Rampling, exaspérée par l’insistance des médecins pro-vie à retarder coûte que coûte son rendez-vous avec la mort, celle de Hiam Abbass, objet de l’angoisse de ses proches qui ne veulent pas la laisser partir, et celle d’Agathe Bonitzer, cette jeune cancéreuse à qui on a menti.
Faut-il dire aux patients la vérité ? Cette question revient tout au long de ce « dernier souffle ».
merci pour le résumé