Dans “le fil”, film qu’il réalise et interprète, Daniel Auteuil met en scène une affaire criminelle dans laquelle l’avocat se bat pour l’acquittement de son client dont il est persuadé de l’innocence.
Devant la Cour d’assise, la vérité ne tient qu’à un fil. Le fil bleu retrouvé sous un ongle d’une femme assassinée. Il vient du pullover de Nicolas Milik (Grégory Gadebois), accusé du meurtre de son épouse. S’est-il arraché lorsqu’elle s’est débattue avant d’être égorgée ? Se trouvait-il là depuis des jours ?
L’avocat de Nicolas Milik est Maître Jean Monier (Daniel Auteuil). Il est convaincu de l’innocence de cet homme « qui, selon le réalisateur, ne comprend rien à ce qu’il traverse. Un colosse fragile que personne n’a réellement jamais estimé ni prêté attention, à part un peu son ami Roger et qui, pendant trois ans, va côtoyer un type qui va enfin s’intéresser à lui : Monier. »
Annie (Sidse Babett Knudsen), l’épouse de Jean Monier, avocate elle-aussi, tente de ramener son mari à l’éthique de sa profession : il ne doit pas « sauver » Milik, simplement le défendre.
Après trois ans d’instruction alors que Milik est en détention provisoire, coupé de ses cinq enfants, le procès commence. La procureure (Alice Belaïdi) et l’avocat s’affrontent, mais aucune preuve matérielle ne s’impose. C’est l’intime conviction des jurés qui fixera le sort de l’assuré : la relaxe ou la réclusion criminelle. Le film se clôt par une série de révélations fracassantes qui éclairent rétrospectivement les non-dits du procès.
C’est un drame humain intense que met en scène Daniel Auteuil. Son objectif : « trouver à travers la fiction une façon d’être à l’affût des moindres regards, des silences qui en disent long. L’idée centrale était donc de saisir les ressentis. »
« Le fil » est un film remarquable, porté par des acteurs bouleversants d’humanité.