Canal+ a récemment diffusé « le tourbillon de la vie », film réalisé en 2022 par Olivier Treiner, avec Lou de Laâge dans le rôle principal.
Julia (Lou de Laâge) a 17 ans en 1989. Ses parents Pierre (Grégory Gadebois) et Anna (Isabelle Carré), sont luthiers. Dans leur atelier, ils fabriquent et entretiennent des pianos. Julia est promise à une brillante carrière de concertiste.
La chute du mur de Berlin est un événement extraordinaire auquel elle veut participer. Elle fugue avec une amie. Tout près du mur assailli de Berlinois en liesse, elle joue d’un piano abandonné, la foule s’assemble autour d’elle, les caméras du monde entier se braquent sur elle. C’est à Berlin qu’elle s’installe pour vivre sa vie d’artiste.
Ceci, c’est une version du début de la vie adulte de Julia. Il y en a une autre : elle a égaré son passeport et reste à Paris. Elle se présente à un prestigieux concours de piano. Ici aussi, il y a deux versions. Version 1 : Julia échoue au concours et devient professeure de musique dans un collège. Version 2 : par hasard, Julia rencontre Paul (Raphaël Personnaz) dans une librairie, elle en tombe follement amoureuse, il lui donne confiance en elle, elle réussit le concours et entame une carrière internationale. Un soir à Paris, Paul et Julia tirent à pile ou face qui conduira le scooter qui les ramènera à la maison ; dans un cas, ils subiront un grave accident, dans l’autre ils y en sortiront avec une grosse frayeur.
Pour Olivier Treiner, la vie est déterminée par de minuscules hasards, qui embarquent les personnes dans des trajectoires divergentes. À cette légèreté du destin répond l’épaisseur de la vraie vie, les grandes joies, les séparations, les deuils, l’arrivée d’enfants ou le non-désir d’enfants, l’exaltation et la déprime, l’excitation de rencontres et de retrouvailles des décennies plus tard.
Le tourbillon de la vie mêle sur plusieurs décennies (jusqu’en 2038 !) toutes les vies de Julia, celle qu’elle a vécue avec Paul, le père de ses enfants, celle qu’elle aurait pu vivre avec Victor (Denis Podalydès), un impresario bien plus âgé qu’elle, celle qui commence avec Gabriel (Sébastien Pouderoux), père d’une de ses élèves.
« Une ode à la vie qui va vous frapper en plein cœur » annonce la publicité pour ce film. Elle dit vrai. Le film est musical et tourbillonnant comme un bon Lelouch.