Le vin & la musique : accords et désaccords

La Cité du Vin de Bordeaux propose jusqu’au 24 juin une intéressante exposition temporaire intitulée « le vin & la musique, accords et désaccords ».

L’exposition se présente comme « à voir et à entendre ».

Du côté du « voir », des peintures, céramiques, partitions, livres de musique, instruments et accessoires de scène. Du côté de « l’entendre », des enregistrements de chants du Moyen-âge, des pièces de Rameau (dix-huitième siècle) ou de Massenet (vingtième siècle), des chansons de taverne du siècle dernier.

L’alliance du vin et de la musique s’est nouée dès l’Antiquité, avec le dieu Dionysos, fils illégitime de Zeus et de Sémélé, fille du roi de Thèbes, devenu Bacchus dans la mythologie romaine. La musique met en mouvement les corps par la danse ; le vin lève les inhibitions. Les Bacchanales sont des moments de fête, de transgression et même d’indécence provoquée par l’ivresse.

L’exposition montre comment la passion du vin traverse les classes sociales. En 1672, Lully met en scène pour la Cour de Louis XIV « les fêtes de l’amour et de Bacchus » ; en 1909, Massenet monte au Palais de Garnier, pour les bourgeois de Paris, son opéra « Bacchus ».

Elle montre aussi les fêtes populaires telles que les goguettes du dix-neuvième siècle dans lesquelles la piquette bon marché anime les esprits et les corps et encourage les chanteurs à reprendre des refrains connus imprimés à peu de frais. L’imaginaire du peuple heureux dans les brumes d’alcool, les rythmes de la musique et la présence de filles faciles alimente, à son tour, les opérettes destinées à l’élite.

 

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