Arte TV a récemment diffusé « l’empreinte des tueurs », téléfilm policier d’Urs Egber, entre une ville allemande et un village calabrais.
À la sortie d’une pizzéria de Mönchengladbach, vers 2h du matin, cinq hommes sont assassinés par deux tueurs qui s’enfuient.
Le commissaire Ingo Thiel (Heino Ferch) mène l’enquête. Son équipe est vite rejointe par un agent d’Interpol, Carla Orlando (Verena Altenberger). Il apparait que les hommes assassinés, dont un jeune de seize ans, appartiennent à une famille de San Vitale, en Calabre, les Russo.
Les indices sont minces : l’enregistrement d’une caméra de surveillance, l’ADN prélevée sur le crachat d’un tueur sur le visage d’une de ses victimes.
La mère du plus jeune des Russo assassinés, Sofia (Marie-Lou Sellem) est propriétaire d’une agence de traduction qui s’avère être une lessiveuse pour l’argent sale de la ‘ndrangheta. Lorsqu’elle quitte l’Allemagne pour assister aux obsèques de son fils à San Vitale, c’est vers la Calabre que se dirige l’enquête.
Le chef de la police locale s’appelle Silvio Bertone (Stefano Viali). L’un de ses prédécesseurs, assassiné, n’était autre que le propre père de Carla, qui fait de la capture du commanditaire du meurtre une affaire personnelle. La pression sur les épaules de cet homme est écrasante : la population considère les Carabinieri comme ses ennemis ; l’omerta est générale ; la mort rôde.
Le commissaire allemand, l’agent d’Interpol et le carabinier de San Vitale trouveront-ils un accord ? Sofia Russo se résoudra-t-elle à dire ce qu’elle sait de la guerre entre les Russo et les Costa ? Le commanditaire sera-t-il démasqué et traduit en justice ?
« L’empreinte des tueurs » est un bon film policier. On y voit l’équipe allemande au travail, traquant les plus infimes indices. Le plus grand intérêt du film est de plonger le spectateur au cœur d’un village dominé par la mafia calabraise, dans lequel les méthodes de la police et ses objectifs mêmes sont bien éloignés de ceux d’une brigade de Rhénanie du Nord – Westphalie.