Arte TV a récemment diffusé « Les Diaboliques », un chef d’œuvre du film de suspens, réalisé par Georges Clouzot en 1955.
Dans une pension huppée de Saint-Cloud, le directeur Michel Delasalle (Paul Meurisse) fait régner la terreur, sur les élèves mais surtout sur sa femme Christina (Véra Clouzot), propriétaire de l’établissement, et sa maîtresse Nicole (Simone Signoret).
La situation devient si insupportable que Christina et Véra, amies et complices bien que rivales, s’entendent pour assassiner le tyran. Elles l’attirent dans un traquenard, le droguent, le noient dans une baignoire et jettent son corps au fond de la piscine de la pension. Le problème est que, lorsqu’on vide la piscine, le corps a disparu. Et l’un des élèves prétend avoir vu Monsieur le directeur en chair et en os…
Après le générique de fin, un avertissement prie les lecteurs de ne pas révéler le dénouement de l’intrigue. « Transhumances » respectera cette consigne. Il suffit ici de dire que le couple diabolique n’est pas celui qu’on croit, et que l’intervention de l’inspecteur en retraite Alfred Fichet (Charles Vanel) viendra compliquer la situation.
Ombres projetées dans un couloir la nuit ; poignée de porte qui n’en finit pas de s’ouvrir pour un mystérieux visiteur ; bruits de pas qui s’approchent ; reconnaissance de cadavre à la morgue… l’angoisse se distille et l’adrénaline monte peu à peu. Le spectateur croit avoir tout vu et tout compris avec la noyade de Michel Delasalle. Mais il est peu à peu déstabilisé, placé lui-même dans une position anxiogène.
« Les Diaboliques » relève du grand cinéma.