Maison de retraite

Réalisé par Thomas Gilou, écrit, produit et joué par Kev Adams, « Maison de retraite » sort en salle au moment où le scandale Orpea attire l’attention du public sur le sort réservé aux personnes âgées dépendantes.

 Milann (Kev Adams), caissier dans un supermarché, est accusé de violence par une vieille dame qui n’a cessé de le provoquer. Il est condamné, en lieu et place de la prison, à 300 heures de travail d’intérêt général. Catastrophe pour lui qui a une phobie des vieux : il deviendra homme à tout faire dans une maison de retraite.

 On comprend vite que Les Mimosa n’est pas un endroit paradisiaque. Le directeur, Ferrand (Antoine Duléry) est un tyran. Les pensionnaires sont, « pour leur sécurité », interdits de sortie. Aucun ne reçoit de visite. Les premières semaines de Milann constituent pour lui un cauchemar : draps souillés à changer, rebuffades de vieillards mal lunés, incommunication avec un Alzheimer…

Un groupe de pensionnaires, dont le leader est un ancien boxeur, Lino Vartan (Gérard Depardieu), se réunit clandestinement pour résister. Milann a, peu à peu, noué des relations avec chacun d’eux et découvert les trésors d’humanité qu’ils recèlent : un vieux, dit l’un d’entre eux, est un jeune qui se demande ce qui s’est passé. Lino prend Milann sous sa protection, il lui enseigne la boxe, lui apprend à ne plus avoir peur.

 Les Mimosas sont une arnaque dont les pensionnaires sont victimes. Milann organise, avec les résistants, leur grande évasion vers un monde idéal où enfants orphelins et retraités vivent dans l’émerveillement mutuel.

 « Maison de retraite » mêle rire et émotion. Le film est irrégulier. Certains personnages sont traités de manière caricaturale (en particulier le directeur, Ferrand), d’autres avec délicatesse (en particulier le couple joué par Daniel Prévost et Marthe Villalonga). Sa sortie en salle coïncide, par hasard, avec le scandale des Epahd Orpea : le risque d’abus de faiblesse et le respect dû aux anciens méritaient d’être rappelés.

 

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