Tout avoir

Dans « avere tutto », roman publié en italien en 2022, Marco Missiroli raconte, jour après jour, les dernières semaines de vie d’un père dont le fils, quadragénaire, est venu au chevet. Il a été traduit en français sous le titre « tout avoir » (Calmann-Lévy, 2024). Les citations incluses dans cet article sont de l’auteur de « transhumances ».

 Sandro Pagliarini a tout perdu. Ses économies, la fille qui partageait sa vie, son travail dans la publicité à Milan. À court de ressources, il part à Rimini et s’installe chez son père, Nando. Celui-ci est en soins palliatifs et n’en a plus que pour quelques semaines à vivre. « Que faisons-nous ? » demande le psychologue de l’hôpital. « C’est une des questions qui cache la conscience de la fin », observe Missiroli. Continuer la lecture de « Tout avoir »

Les barbares

Dans »les Barbares », Julie Delpy met en scène, sur le registre de la comédie, l’inquiétude d’une communauté villageoise lorsque survient l’étranger, le « barbare ».

Le maire de Paimpont, village breton, Sébastien Lejeune (Jean-Charles Clichet) parle parfaitement « le Macron ». Lorsqu’il se prépare à accueillir des réfugiés ukrainiens, c’est sous l’œil des caméras de FR3 et avec des mots choisis. Continuer la lecture de « Les barbares »

Quand vient l’automne

Dans « Quand vient l’automne », François Ozon dresse le portrait de deux femmes âgées dont les enfants devenus adultes, une fille pour l’une, un garçon pour l’autre, sont sources de frustration et d’inquiétude.

 Les deux femmes, Michelle (Hélène Vincent) et Marie-Claude (Josiane Balasko) sont amies de longue date. Elles vivent dans le même village de Bourgogne. Continuer la lecture de « Quand vient l’automne »

Chronique d’étonnement n°73

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne de l’ampleur de la différence d’espérance de vie entre les jeunes confiés à l’ASE et la population générale. Mon esprit divague sur la Belle au bois dormant. Je m’étonne que, pour la première fois, le président de la République évoque les livraisons d’armes, qui sont pourtant le combustible du conflit au Proche Orient. Enfin, le mépris ressenti par des employés aux poubelles dans un établissement pénitentiaire me semble déplacé. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°73 »