La Ville de Bordeaux présente jusqu’au 7 janvier 2024 une exposition des œuvres du sculpteur Denis Monfleur, né en 1962 à Périgueux.
L’originalité de cette exposition intitulée « Peuples de pierre », c’est qu’elle est présente simultanément en plusieurs lieux. La Galerie des Beaux-Arts lui est réservée. Des œuvres sont placées dans les deux ailes du Musée des Beaux-Arts, en écho à des peintures ou sculptures d’artistes d’autres siècles. Enfin, des sculptures monumentales, taillées dans la pierre, ont été placées dans les jardins de l’hôtel de ville et le parvis de la gare Saint-Jean.
Denis Monfleur produit des œuvres allant d’objets miniature à des objets pesant plusieurs tonnes. Il sculpte dans une variété de matériaux tels que le bois ou l’albâtre mais sa marque propre de fabrique, c’est le travail de roches dures, basalte ou roches volcaniques. Il explique que dans ce cas, il ne cherche pas à se conformer à un dessin préexistant. C’est en taillant, sans possibilité de retour en arrière, qu’il se fraie un chemin dans la roche jusqu’à considérer l’œuvre achevée.
Il utilise une technique d’émaillage, qui lui permet de revêtir son Saint Georges d’une armure grise ou de faire jaillir le sang des plaies de Sardanapale. J’ai été sensible à la sculpture « L’Exécuté », œuvre de 2007. « Agenouillé, le torse ensanglanté, L’exécuté attend avec résignation son funeste destin », lit-on sur la présentation de l’œuvre.
Cette image de l’homme humilié, supplicié et asservi se retrouve dans les deux tableaux du peintre génois Alessandro Magnasco mettant en scène l’interrogatoire de prisonniers et leur embarquement sur les galères dans le port de Gênes », tableaux exposés dans la même salle.