Être grand-père de petites filles de 2 ans et de 7 mois constitue une belle expérience qui fait écho à la chanson d’Yves Duteil : « prendre un enfant par la main. »
Malia vient de souffler ses deux bougies. « Deux ! » dit-elle fièrement. Tout à l’heure, elle s’est coincé un doigt, elle a pleuré, sa cousine Alice lui a fait écho, et voilà Malia prise de panique. Je tente de la rassurer, je la prends dans les bras mais elle se débat. Je la dépose dans son lit-parapluie, le seul endroit où elle est autorisée à mettre dans sa bouche sa sucette en caoutchouc.
Malia sanglote. Je lui propose un verre d’eau, qu’elle finit par accepter. Elle me regarde. Elle sourit. Je lui demande si elle veut aller au toboggan. « Oui », dit-elle. L’orage est passé.
Je pense à la chanson d’Yves Duteil :
Prendre un enfant par la main
Et lui chanter des refrains
Pour qu’il s’endorme à la tombée du jour,
Prendre un enfant par l’amour.
Prendre un enfant comme il vient
Et consoler ses chagrins…
Et puis il y a Alice, née il y a sept mois. Elle passe de bras en bras, nous regarde avec une intense curiosité, tourne la tête vers tout ce qui bouge ou fait du bruit. Un enfant-roi qui absorbe goulument le monde dans sa nouveauté.
Et de nouveau la chanson d’Yves Duteil :
Prendre un enfant par la main
Pour l’emmener vers demain,
Pour lui donner la confiance en son pas,
Prendre un enfant pour un roi.
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois,
Sécher ses larmes en étouffant de joie,
Prendre un enfant dans ses bras.