C’est à juste titre que la dune de Pyla (ou du Pilat) est la première destination touristique en Gironde.
Lorsqu’on approche d’Arcachon sur la route qui vient de Bordeaux, on est frappé par l’incertitude de la signalisation. Lorsqu’un panneau indique « Dune de Pyla », la suivante indiquera presque à coup sûr « Dune du Pilat ».
Cette ambivalence sied au lieu. La dune est bordée à l’ouest par l’océan, à l’est par la forêt. Entre le maritime et le végétal, elle présente une crête d’exotisme saharien.
Parvenu à la dernière marche de l’escalier, le touriste est frappé par la majesté du lieu et par sa beauté. Formes idéalisées par l’action du vent. Couleurs contrastées : doré sur fond vert et bleu. Cent mètres d’aplomb sur un environnement totalement plat.
Descendre la dune pour se baigner sur la plage de Pyla et remonter pieds nus dans le sable, un pas gagné, un demi pas perdu, constitue pour certains un exploit : personnes âgées ou en surpoids, jeunes parents portant leur enfant sur leurs épaules, petits enfants affrontant bravement la pente raide.
La dune est un terrain de jeu. Des enfants se laissent rouler bouler sur des dizaines de mètres. Elle est un cimetière à chaussures : le sol est jonché de claquettes et de sandales isolées qui jamais ne retrouveront de propriétaire.
une journée d’été, la dune est envahie de cohortes de touristes de toute nationalité. Certains choisissent d’y aller tard le soir pour assister au coucher du soleil. Le matin avant 8h est une bonne option : on ne craint pas l’’embouteillage, l’air est frais et, lorsque le vent a effacé les traces de pas de la veille, on se croit pionnier.