Arte TV a récemment diffusé « Quatre mariages et un enterrement », film réalisé par Mike Newell en 1994.
Charles (Hugh Grant) fait partie d’une bande d’amis pour la plupart trentenaires, comme lui. C’est l’âge des mariages. Les invitations se succèdent. Dans le milieu de Charles, le mariage répond à des codes stricts. On s’y rend vêtues de longues robes et de chapeaux pour les femmes, habillés de frac ou de kilt pour les hommes, dont certains portent le chapeau haut de forme.
La cérémonie des consentements a lieu à l’église. On se rend au lieu de la fête pour un cocktail puis un dîner. Le « Best man », un ami des mariés, prononce un discours de mise en boîte, plus ou moins gentil selon le degré de finesse de l’orateur.
Charles craint de s’engager dans le mariage, ou du moins n’a-t-il jamais rencontré la femme avec qui il aurait envie de partager sa vie pour toujours. Mais n’est-ce pas ce qui est en train de lui arriver lorsqu’au premier des mariages, il rencontre une Américaine, Carrie (Andie MacDowell) et qu’éclate entre eux un coup de foudre réciproque.
Charles retrouve Carrie au second mariage. Celle-ci est fiancée à un riche Écossais, et c’est en Écosse que, désolé pour la perspective de bonheur qui s’échappe, il est invité à leur noce. Gareth (Simon Gallow), un ami homosexuel excentrique, meurt d’une crise cardiaque pendant cette troisième noce. Son enterrement, et le bouleversant témoignage de son compagnon Matthew (John Hannah), confèrent une dimension tragique à la séparation des destins d’amis longtemps liés par un célibat libertin.
Carrie est invitée au quatrième mariage, celui de Charles. Rien ne se passe comme prévu. L’amour peut-il l’emporter sur les conventions ?
On rit beaucoup à ce film. Charles devait apporter des alliances ; elles sont remplacées au dernier moment par des bijoux de fantaisie prêtés par des invités atypiques. Le prêtre qui célébrait le second mariage est victime de troubles du langage : « je vous déclare punis par les liens du mariage ». Son personnage, interprété par Rowan Atkinson (Mr Bean) est irrésistible.
Le film fut réalisé avec un petit budget, 6 millions de dollars. Le bouche à oreille, dans le monde entier, lui assura un triomphe. Les recettes furent 40 fois plus élevées.