Moustaki

Georges Moustaki, qui vient de décéder à l’âge de 79 ans, a influencé mon parcours personnel dans les années soixante-dix.

 « Viens, écoute ces mots qui vibrent sur les murs du mois de mai »… Moustaki faisait vibrer en nous des mots qui parlaient de droit au bonheur, de révolution permanente, tout est possible, tout est permis, je n’attends que toi… C’était une revendication calme, physique, évidente. Continuer la lecture de « Moustaki »

Song for Marion

Le cinéma anglais se porte bien. Après « Mariage à l’anglaise », une comédie déjantée, nous avons adoré « Song for Marion », une comédie dramatique sentimentale qui fait du bien.

 Arthur (Terence Stamp) et Marion (Vanessa Redgrave) sont deux retraités dans une banlieue typique d’une ville anglaise. Ils s’aiment profondément, bien qu’ils soient à l’opposé l’un de l’autre, Marion vive et extravertie, Arthur introverti et, dit-il de lui-même, grincheux. Continuer la lecture de « Song for Marion »

Sugar Man

Sugar Man, documentaire du Suédois Malik Bendjelloul, réussit l’exploit d’être encore à l’affiche à Bordeaux près de six mois après sa sortie nationale.

 Il arrive que le bouche à oreille fasse des miracles dans le marché du cinéma. C’est ce qui se produit pour ce film beau, émouvant et profondément moral. Continuer la lecture de « Sugar Man »

Kaas chante Piaf

Patricia Kaas est actuellement en tournée en France et dans le monde avec son spectacle en hommage à Edith Piaf.

 Patricia Kaas chante 21 chansons d’Edith Piaf, dont on célèbrera en octobre les 50 ans de la mort. Elle a en commun avec Edith des origines populaires, un timbre de voix assuré, une énergie peu commune. Elle est, comme Edith, l’un des rares chanteurs français connus à l’étranger. Des concerts sont programmés cette année à Londres, Helsinki, Istanbul, Shanghai et Tokyo, entre autres destinations européennes et mondiales.

 Son tour de chant n’est pas un « copié – collé » des concerts d’Edith Piaf. Le compositeur Abel Korzienswski, connu pour ses musiques de film, les a profondément réarrangées, de sorte qu’elles portent avec elles non seulement les émotions d’hier, mais les tonalités et couleurs d’aujourd’hui. Un danseur chorégraphie certains morceaux. Le mouvement donne à certaines chansons, telles « emportés par la foule », une grande densité. La mise en scène intègre aussi des images projetées, mais la topographie de la Patinoire de Bordeaux, pas vraiment adaptée à la scène, ne nous a pas permis d’en profiter.

 Dans Sud-Ouest du 21 mars, Patricia Kaas dit d’Edith Piaf : « c’était aussi une passionnée de l’amour, extrême dans tout ce qu’elle faisait, qui s’y est usée… Elle nourrissait ses chansons avec ses défaites amoureuses, cherchait des instants de passion… Sans doute elle aussi, comme moi, avait peur de l’ennui. » Les chansons d’Edith, leur réinterprétation par Patricia prennent aux tripes. Même un amour malheureux, disait Piaf, c’est encore du bonheur. Le spectacle de Kaas en témoigne.