Le poids des morts

« Le poids des morts » (El peso de los muertos, 2006), roman de Victor del Árbol, est situé en novembre 1975, alors que Franco est mourant et que le système qu’il a mis en place est en pleine crispation.

 Lucia de Dios vit à Vienne avec son mari Andrés. Un ami de Barcelone lui révèle une nouvelle ahurissante : Nahum Marques, exécuté au garrot en 1945 pour avoir empoisonné son amante, serait vivant sous le nom de Liviano dans une prison-asile pour aliénés. Continuer la lecture de « Le poids des morts »

Et le bien dans tout ça ?

« Et le bien dans tout ça ?» (Stock, 2021), peut être considéré comme le livre-testament d’Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, mort de cette maladie le 6 juillet 2021 à l’âge de 77 ans.

 À l’approche de sa mort, il écrivait : « C’est intéressant comme expérience : on ne vit qu’une seule fois, puisqu’ensuite on est mort. Je me demandais quelle serait mon attitude en m’approchant de la mort : voilà, je m’en approche, et je le vis. Je ne le fais pas en chantant, j’aime la vie. Mais je ne le fais pas non plus dans la terreur, je le fais avec détermination. C’est une période très importante de ma vie. » Continuer la lecture de « Et le bien dans tout ça ? »

Immigration = Délinquance ?

Les candidats de droite et d’extrême droite à l’élection présidentielle rivalisent dans la dénonciation de l’immigration comme la cause d’une explosion de la délinquance.

Les chiffres montrent que la criminalité et la délinquance tendent à diminuer depuis vingt ans. Et le lien entre immigration et délinquance n’est pas avéré. Continuer la lecture de « Immigration = Délinquance ? »

Oser interroger le principe de l’encellulement individuel ?

Le récent rapport parlementaire sur la politique pénitentiaire recommande « d’oser repenser l’absolu de l’encellulement individuel pour concevoir ce principe de manière plurielle et pragmatique. » Pourquoi cette proposition ? Quelles en seraient les conséquences ?

Depuis 1875, l’administration pénitentiaire est obligée par la loi d’héberger les personnes détenues dans des cellules individuelles. Cette obligation est en général respectée dans les établissements pour longues peines (centres de détention et maisons centrales). Dans les maisons d’arrêt, la surpopulation est chronique. 54% des détenus vivent dans un établissement dont le taux de densité est supérieur à 120% ; en septembre 2021, 1 281 détenus ne disposaient pas de lit et dormaient sur un matelas posé au sol. Continuer la lecture de « Oser interroger le principe de l’encellulement individuel ? »