À Cordoue, le souvenir d’Al-Andalus

La ville de Cordoue, en Andalousie, conserve le souvenir d’Al-Andalus, la civilisation arabo-musulmane dans la péninsule ibérique, dont elle fut la capitale, connaissant son apogée autour de l’an 1000.

 Cordoue domine le fleuve Guadalquivir (en arabe Oued el Kebir, le grand fleuve) qu’enjambe un pont construit pendant la période romaine. La ville fut conquise par les Arabes en 711. D’abord sujette du Calife Omeyyade de Damas, elle s’érigea en émirat en 756, puis en califat en 929 après la rupture avec le pouvoir Abbasside de Bagdad. Au onzième siècle, une guerre civile précipita son déclin. Elle fut conquise par le roi catholique de Castille en 1236. Continuer la lecture de « À Cordoue, le souvenir d’Al-Andalus »

Cerisiers du Jerte

À l’occasion d’un périple à bicyclette de Teruel à Andujar, je publie des papiers rédigés lorsque je vivais à Madrid. Cet article sur les cerisiers de la vallée du Jerte a été rédigé le 10 avril 2005.

Nous nous levons ce matin à onze heures et décidons d’aller admirer les cerisiers de la vallée du Jerte, à deux cent trente kilomètres de Madrid, après Ávila et la Sierra de Gredos, sur la route de Plasencia.  Nous y étions déjà allés il y a trois semaines, mais le paysage était brumeux et hivernal. Continuer la lecture de « Cerisiers du Jerte »

Venise et Sorolla au Bassin des Lumières

À Bordeaux, le Bassin des Lumières présente deux expériences immersives : Venise, la Sérénissime et Sorolla, Promenades en bord de mer.

 Il y a quelque chose d’étrange, voire d’incongru, dans l’expérience artistique qui est offerte par le Bassin des Lumières. Le site où elle se déroule est la base de ravitaillement et d’entretien des sous-marins allemands pendant la seconde guerre mondiale. On ne peut s’empêcher de penser à l’Ukraine écrasée par les bombes. Continuer la lecture de « Venise et Sorolla au Bassin des Lumières »

Chronique d’étonnement n°11

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

 Dans cet article de transhumances, je m’amuse de l’enthousiasme de Zurichois volontaires pour participer à un stage en prison « pour le fun » ;  j’ai été ému par la minute de silence demandée par une cheffe d’orchestre en hommage au peuple ukrainien ; je m’étonne d’une phrase qui revient souvent dans les messages conspirationnistes, « tout est dit ».

En prison pour le fun

Dans un article de Géo publié le 21 février 2022, Xavier Martinage indique que le tout nouveau centre pénitentiaire de Gefängis, à Zurich, recrute des volontaires pour tester ses installations avant ouverture.

Les volontaires devront résider à Zürich et avoir plus de 18 ans. Ils pourront résider la nuit dans la prison ou chez eux. Lorsqu’ils seront dans l’établissement, ils devront manger la nourriture de la prison et renonceront à leur portable, à leur tablette et à leur ordinateur.

L’idée de passer quelques jours en prison par curiosité, pour le fun, a suscité un grand intérêt. 800 personnes se sont portées volontaires pour une expérience qui durera du 24 au 27 mars.

Géo indique qu’un test similaire avait eu lieu en 2014 au centre de détention de Beveren, en Belgique.

Silence

En ouverture d’un concert symphonique de l’Opéra  National de Bordeaux, la cheffe d’orchestre Marta Gardolińka demande au public et aux musiciens de se lever pour une minute de silence en hommage au peuple ukrainien.

Le silence fait partie de l’architecture de toute composition musicale. Il ne dure parfois qu’une fraction de seconde, mais cet instant fugace lui donne sa profondeur. C’est un abime qui s’ouvre sous nos pieds. La cheffe est polonaise et la Petite Suite de Witold Lutoslawski que l’orchestre va interpréter s’inspire de mélodies populaires recueillies aux confins de la Biélorussie et de l’Ukraine.

Un autre sujet d’étonnement est la cheffe elle-même, Marta Gardolińka, qui dirige depuis quelques mois l’Orchestre National de Lorraine. Elle n’a que trente-quatre ans. Elle a pratiqué le sport de haut niveau, en gymnastique acrobatique et en natation. Dans son travail de direction d’orchestre, elle se considère comme une athlète et s’engage dans la musique à corps perdu.

Tout est dit

Ce qui m’étonne dans les messages de la mouvance conspirationniste reçus sur Facebook, c’est la dissymétrie entre le doute légitime qu’ils expriment à l’égard des vérités officielles et l’affirmation impérieuse de leurs propres croyances. Lorsqu’ils produisent une image ou un texte en appui de leur convictions – par exemple que la pandémie de Coronavirus ou la guerre en Ukraine ne sont que des manipulations destinées à faire peur aux gens – ils assortissent volontiers leur propos de « tout est dit ! » Fermez le ban, la discussion est close, nous avons raison, vous avez tort.