Île à peur

En 1992, l’historien Prosper Ève publiait « Île à peur » (Océan Éditions), ouvrage dans lesquelles il montrait comment des peurs ancestrales façonnaient encore la société réunionnaise. Qu’en est-il aujourd’hui, un quart de siècle plus tard ?

La Réunion, petite île de 2.500km² isolée dans l’Océan Indien, a fréquemment été frappée par des calamités. Des cyclones ravagent les habitations et les récoltes. Des épidémies de variole et de choléra ont régulièrement fauché des milliers de vies, jusqu’à la grippe espagnole en 1919. « Aujourd’hui encore, dit l’auteur, la maladie est souvent considérée comme n’ayant pas une cause naturelle. On croit qu’elle résulte de l’intervention d’un esprit, de l’exercice d’une vengeance. La croyance en la sorcellerie ne fléchit pas. » Continuer la lecture de « Île à peur »

La Réunion au Quotidien

Dans l’édition du 11 janvier 2016 du Quotidien de la Réunion apparaissent deux visages contrastés : île à peurs, île combative.

Deux journaux locaux se partagent les lecteurs de l’Île de la Réunion : le Journal et le Quotidien. Un voyage en avion jusqu’en métropole m’a donné l’occasion de dépouiller l’édition du Quotidien du 11 janvier. Sur 44 pages, 26 étaient consacrées à des informations de caractère local : actualités, informations pratiques (météo, programmes télé, mouvements des avions etc.), économie, sport. Continuer la lecture de « La Réunion au Quotidien »

Fanny et Alexandre

Arte TV a récemment diffusé le dernier film d’Ingmar Bergman, « Fanny et Alexandre » (1982).

 Alexandre (environ 12 ans) et Fanny sa petite sœur (environ 8 ans), sont les enfants d’Oscar et Émilie Ekdahl, qui animent le théâtre de la ville d’Uppsala en Suède. Ils font partie d’une grande famille qui célèbre joyeusement la Noël 1907 autour de leur grand-mère, Helena. Continuer la lecture de « Fanny et Alexandre »

Murs de la honte

Le gouvernement hongrois vient d’entreprendre la construction d’une barrière de 4m de haut le long de ses 175km de frontière avec la Serbie pour dissuader les immigrants.

 L’explosion de liesse qui accompagna en novembre 1989 la chute du « mur de la honte » à Berlin a pu laisser penser que la mondialisation était en train de rendre obsolètes forteresses et bunkers. Force est bien de constater qu’à une fluidification croissante des flux d’information, de marchandises et de capitaux répond une terreur accrue des « invasions barbares » et la volonté de se protéger des flux de migrants. Continuer la lecture de « Murs de la honte »