Fanny et Alexandre

Arte TV a récemment diffusé le dernier film d’Ingmar Bergman, « Fanny et Alexandre » (1982).

 Alexandre (environ 12 ans) et Fanny sa petite sœur (environ 8 ans), sont les enfants d’Oscar et Émilie Ekdahl, qui animent le théâtre de la ville d’Uppsala en Suède. Ils font partie d’une grande famille qui célèbre joyeusement la Noël 1907 autour de leur grand-mère, Helena. Continuer la lecture de « Fanny et Alexandre »

Murs de la honte

Le gouvernement hongrois vient d’entreprendre la construction d’une barrière de 4m de haut le long de ses 175km de frontière avec la Serbie pour dissuader les immigrants.

 L’explosion de liesse qui accompagna en novembre 1989 la chute du « mur de la honte » à Berlin a pu laisser penser que la mondialisation était en train de rendre obsolètes forteresses et bunkers. Force est bien de constater qu’à une fluidification croissante des flux d’information, de marchandises et de capitaux répond une terreur accrue des « invasions barbares » et la volonté de se protéger des flux de migrants. Continuer la lecture de « Murs de la honte »

Quelle terreur en nous ne veut pas finir ?

Dans son essai « quelle terreur en nous ne veut pas finir ? », Frédéric Boyer interroge notre aveuglement féroce et barbare à l’égard des immigrants.

 Quels sentiments dominent en nous lorsque les médias mettent sous nos yeux l’odyssée des migrants qui tentent de franchir la Méditerranée au péril de leur vie pour joindre l’eldorado européen ? Un peu de pitié, c’est certain. Mais aussi du fatalisme : les vagues d’immigrants seraient aussi nuisibles et inévitables que les inondations et les tsunamis. De la lassitude et de la lâcheté : nous sommes saturés d’images de malheur, nous ne voulons plus les voir. Et aussi de la peur : nous craignons que les nouveaux venus nous submergent, prennent nos emplois, mettent nos systèmes sociaux en faillite, voire nous remplacent dans notre propre pays. Continuer la lecture de « Quelle terreur en nous ne veut pas finir ? »

Pilotes de louage

La conduite des taxis collectifs tunisiens, voitures de louage dans le jargon local, relève davantage de la Formule 1 que du transport en commun.

 Le louage est une institution tunisienne qui marche bien. Pour se déplacer d’une ville à l’autre, on se rend à une station de louage où sont stationnées des dizaines de minibus d’une capacité de 8 passagers. On prend son ticket (il en coûte 5€ pour parcourir les 160km entre Tunis et Kairouan, par exemple). On monte dans un minibus. Lorsqu’il est plein, il démarre. Continuer la lecture de « Pilotes de louage »