La Source

Dans La Source, son premier long-métrage, Rodolphe Lauga s’inspire de l’histoire réelle de Karim Braine, devenu surfeur professionnel alors que rien ne l’y destinait.

Samir Benhima (interprété par le rappeur Sneazzy, alias Amine Khemissa) habite La Source, une banlieue populaire d’Orléans. Son père, immigré du Maroc, a réussi dans la vie : il a monté sa petite entreprise de plomberie. Il est clair que Samir, un jour, prendra sa suite. Mais lorsque le père décède brusquement, le fils se révolte. Il ne veut pas endosser cette vie-là. À la médiathèque, il découvre le monde du surf, les océans, le soleil, les îles. Continuer la lecture de « La Source »

La gravité du vide

L’émission « la conversation scientifique » d’Étienne Klein sur France Culture le 7 juillet dernier m’a bouleversé. Intitulée « la gravité du vide », elle était consacrée à Chloé Moglia, « circassienne formée aux arts martiaux qui se joue du vide, des airs et des hauteurs ».

J’ai été formé dans une tradition chrétienne qui affirme la primauté de l’esprit sur le corps et, dans l’espace, du haut sur le bas. De la tête et des jambes, la tête était le maître. Au jour du jugement, la chair devait ressusciter, mais sous la forme d’un corps spirituel dont toute souillure et toute pesanteur seraient exclues. Continuer la lecture de « La gravité du vide »

Un monde parfait

France 3 a récemment diffusé « un monde parfait », film réalisé par Clint Eastwood en 1993.

Butch Haynes (Kevin Costner) s’enfuit d’un pénitencier du Texas quelques jours avant l’assassinat à Dallas du président Kennedy. Pour protéger leur fuite, son complice et lui prennent en otage un enfant de 8 ans, Philip Ferry (T. J. Lowther). Continuer la lecture de « Un monde parfait »

Wadjib

Dans « Wadjib, l’invitation au mariage », la réalisatrice Annemarie Jacir entraîne le spectateur dans la tournée d’un père et de son fils partis distribuer en main propre les invitations au mariage de leur fille et sœur.

À Nazareth, ville palestinienne intégrée au territoire d’Israël, on ne badine pas avec les traditions. Envoyer les invitations à un mariage par la poste serait considéré comme une offense. Il faut faire le tour des amis pour leur remettre le faire part de la main à la main. C’est obligatoire, de rigueur : « wadjib ». Continuer la lecture de « Wadjib »