Les valseuses

Arte TV a récemment diffusé « les valseuses », un autre film culte de Bertrand Blier qui avait fait scandale à sa sortie en 1974.

Jean-Claude (Gérard Depardieu) et Pierrot (Patrick Dewaere) sont deux jeunes truands sans scrupules. Lorsque Pierrot est blessé par balle aux « valseuses » (testicules), Jean-Claude fait irruption avec lui de nuit dans le cabinet d’un médecin, pistolet au poing, l’oblige à soigner son pote et n’hésite pas à le menacer, s’il ne remettait pas son portefeuille, « d’aller border les gosses dans leur lit, car ils pourraient attraper une angine ». Continuer la lecture de « Les valseuses »

Good Luck Algeria

« Good Luck Algeria », film de Farid Bentoumi, est une agréable comédie qui exprime des choses justes sur les relations entre les Algériens émigrés en France et ceux restés au pays.

« Good Luck Algeria » chasse sur les mêmes terres imaginaires que « Rasta Rockett » (1993). Un individu français d’origine algérienne prend la place d’un groupe de Jamaïquains, et le ski de fond celui du bobsleigh. Dans les deux cas, il s’agit de profiter de la rareté d’un sport dans un pays pour se qualifier comme le champion de ce sport aux jeux olympiques d’hiver. Dans les deux cas, les héros réussissent leur improbable pari. Continuer la lecture de « Good Luck Algeria »

Belle de Jour

Inspiré d’un roman de Joseph Kessel, le film « Belle de Jour » a été réalisé par Luís Buñuel en 1967. Il a été récemment diffusé par Arte TV.

Séverine Sérizy (Catherine Deneuve) est une jeune bourgeoise qui a fait un an auparavant ce qu’il convient d’appeler un beau mariage avec un Pierre (Jean Sorel), un jeune chirurgien beau, riche et gentil. Elle aime la présence de cet homme bien sous tous rapports. Mais physiquement, elle n’est pas attirée par lui. Sa vie dérive dans l’ennui. Continuer la lecture de « Belle de Jour »

2084, la fin du monde

Dans « 2084, la fin du monde » (Gallimard, 2015), l’écrivain algérien Boualem Salem décrit une dictature religieuse sans frontières de temps ni de lieu. Son livre, magnifiquement écrit, fait froid dans le dos.

Ce serait en 2084 qu’une guerre sainte aurait assuré le triomphe définitif de Yölah et de son délégué, Abi. À vrai dire, les dates n’ont plus d’importance puisque « les temps avaient changé, selon la Promesse primordiale, un autre monde était né, dans une terre purifiée, consacrée à la vérité, sous le regard de Dieu et d’Abi, il fallait tout renommer, tout réécrire, de sorte que la vie nouvelle ne soit d’aucune manière entachée par l’Histoire passée désormais caduque, effacée comme n’ayant jamais existé. » Continuer la lecture de « 2084, la fin du monde »