La route d’Istanbul

Arte TV a récemment diffusé un beau téléfilm de Rachid Bouchared,  » la route d’Istanbul », qui raconte le parcours d’une mère à la recherche de sa fille partie faire le Jihad en Syrie.

Élisabeth (Astrid Whetnall) est infirmière dans une zone rurale de Belgique. Elle vit seule avec sa fille Élodie (Pauline Burlet) dans une grande maison au bord d’un lac. Leur cadre de vie est splendide mais isolé et, pour Élodie, désolant. Élisabeth ne se rend pas compte de ce qui se passe chez sa fille, comment elle sèche l’école et abandonne le club de basketball, comment elle passe des heures à regarder des vidéos islamistes, comment elle est tombée amoureuse de Kader, un jeune converti à l’islam. Continuer la lecture de « La route d’Istanbul »

Le silence des églises

France 2 a récemment diffusé un téléfilm d’Edwin Baily, « le silence des églises » (2012) sur le thème des prêtres pédophiles.

Âgé de 27 ans, Gabriel Goffin (Robinson Stévenin) est un homme détruit. Rien ne marche dans sa vie, ni son couple (défunt), ni le travail (sans emploi), ni la relation avec son petit garçon (gênée). Il sent confusément que ce qui lui pourrit la vie, c’est ce qui s’est passé il y a 15 ans au collège Saint Pancrace, dont le Père André Vincey (Robin Renucci) était, et reste le directeur, et dont il était élève. Continuer la lecture de « Le silence des églises »

Les jougs de Jérémie

Dans « Les jougs de Jérémie » (Le Corridor Bleu, 2016, 84 pages), Agnès Gueuret évoque sous forme poétique le prophète comme un « homme de chair et de sang, pris en son temps dans les tourmentes de l’Histoire ».

Jérémie a parfois mauvaise presse. On raille ses « jérémiades », les plaintes que le sac de Jérusalem arrache au prophète impuissant. « Jérémiades » signifie dans le langage courant « plainte, récrimination sans fin et qui importune ». Continuer la lecture de « Les jougs de Jérémie »

Les villes de la plaine

Dans « les villes de la plaine » (Sabine Wespieser éditeur, 2011, édité en Livre de Poche), Diane Meur écrit une belle parabole sur le fondamentalisme.

En 1847, une équipe d’archéologues prussiens met à jour, dans un pays du Proche Orient, une cité disparue du nom de Sir. Étrangement, elle semble n’avoir pas évolué pendant des siècles et avoir disparu subitement, sans les vestiges du déclin que laissent généralement derrière elles les grandes civilisations. Continuer la lecture de « Les villes de la plaine »