Désobéissance

Dans « Disubbidienza » (Désobéissance), roman publié en 1948, l’écrivain italien Alberto Moravia décrit la crise existentielle qui mène un adolescent de 15 ans au bord de l’anéantissement et la sortie du tunnel par une initiation sexuelle.

 La lecture de « Disubbidienza » m’a été suggérée par Danny Laferrière dans son « journal d’un écrivain en pyjama ». En voici les premières phrases : « À l’issue de vacances à la mer, sur le lieu habituel, Luca revint en ville avec la sensation qu’il n’allait pas bien et qui tomberait bientôt malade. Il avait grandi de manière anormale ces derniers temps. À quinze ans, il avait déjà la stature d’un homme adulte. Mais les épaules étaient demeurées étroites et frêles, et dans le visage blanc, les yeux trop intenses semblaient dévorer les joues hâves et le front pâle. » Continuer la lecture de « Désobéissance »

Les égarés

Arte TV a récemment diffusé « Les égarés », film d’André Téchiné (2003) dont le contexte est la débâcle de juin 1940.

 Odile (Emmanuelle Béart), jeune institutrice dont le mari est mort au front, fuit Paris en voiture avec ses deux enfants Philippe (Grégoire Leprince Ringuet) et Cathy, âgés d’environ treize et dix ans. Ils progressent lentement vers le sud, pris dans la nasse d’une colonne hétéroclite de réfugiés juchés sur des charrettes ou marchant à pied. Des avions allemands attaquent. Leur voiture est détruite. Ils se trouvent sans eau, sans nourriture, sans vêtements chauds. Continuer la lecture de « Les égarés »

Soumission

J’ai aimé « Soumission », le roman polémique de Michel Houellebecq pour sa capacité à transcrire dans une fiction l’esprit du temps.

 Plusieurs critiques ont souligné qu’il faut lire ce roman comme une œuvre littéraire, et non comme un pamphlet politique ou religieux. C’est ainsi que je l’ai abordé, et bien que la seconde partie du livre soit décevante, j’ai trouvé dans ce livre ce qu’on attend d’une fiction : une écriture affutée, un point de vue décalé, une intrigue qui captive. Continuer la lecture de « Soumission »

La Sapienza

La Sapienza, film d’Eugène Green, raconte une belle histoire et rend hommage à l’architecture baroque italienne.

 Alexandre (Fabrizio Roncone) vient d’être couronné d’un prix d’architecture à Paris. Mais les bâtiments qu’il crée ne le satisfont plus. Il rêve de constructions plus cohérentes avec le bâti historique et mieux intégrées dans la nature. Pour se ressourcer, il part en Italie sur les traces de son maître, l’architecte baroque Francisco Borromini. Son épouse Aliénor (Christelle Prot Landman) décide de l’accompagner, dans l’espoir de renouer avec son mari un amour qui s’est mué avec le temps en terne affection. Continuer la lecture de « La Sapienza »