Ernest Renan et l’interprétation des traditions religieuses

Dans un précédent article, « transhumances » a évoqué les souvenirs d’enfance et de jeunesse d’Ernest Renan (1823 – 1892). Nous évoquons aujourd’hui son travail pour réinterpréter le Christianisme. Un tel projet peut-il s’appliquer à l’Islam ?

 Ernest Renan connait la langue arabe. Son intérêt pour l’Islam n’est pas central dans son œuvre, mais néanmoins réel. Il séjourna pendant deux ans, en 1860 – 1861, au Liban et en Syrie dans le cadre d’une mission archéologique. Il éprouve une fascination pour cette religion : « l’Islamisme a de belles parties comme religion ; je ne suis jamais entré dans une mosquée dans une vive émotion, le dirai-je ? sans un certain regret de n’être pas musulman. » Mais il présente l’Islam et la raison humaine comme incompatibles. Continuer la lecture de « Ernest Renan et l’interprétation des traditions religieuses »

Les souvenirs d’Ernest Renan

Les « souvenirs d’enfance et de jeunesse » écrits par Ernest Renan (1823 – 1892) à l’âge de soixante ans sont particulièrement intéressants dans le contexte actuel de retour des religions.

 Ernest Renan naquit et grandit dans une famille bretonne modeste de Tréguier (Côtes d’Armor). D’une intelligence brillante, il monta à Paris à l’âge de 15 ans pour étudier au petit séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet puis au séminaire de Saint Sulpice, où étudia la théologie mais aussi le latin, le grec, l’hébreu, le syriaque et dans une moindre mesure l’arabe. Continuer la lecture de « Les souvenirs d’Ernest Renan »