L’Hermine

« L’Hermine », film de Christian Vincent, a pour cadre un procès d’assises.

Le président de la cour d’assises de Saint Omer, Michel Racine (Fabrice Lucchini) est de fort méchante humeur : il a une forte grippe, sa femme est en train de le quitter, et il ne peut échapper à présider un procès. Continuer la lecture de « L’Hermine »

Sangue del mio sangue

Le dernier film de Marco Bellochio, Sangue del mio sangue (sang de mon sang), est déroutant : il juxtapose deux histoires, l’une de 2015, l’autre de 1640, et parle du sang qui coule dans les veines de l’Italie de génération en génération.

Le petit village de Bobbio, en Émilie – Romagne, est depuis des années le théâtre d’un phénomène étrange. La nuit se promène, tel un vampire, un aristocrate que l’on croyait disparu depuis huit ans. La tentative d’escroquerie d’un faux agent du fisc va accélérer l’histoire. Il prétend vendre, au nom du gouvernement qui a besoin d’argent, l’ancienne prison à un milliardaire russe. La prison a une vieille histoire : elle était autrefois un couvent. Aujourd’hui, elle sert de refuge clandestin au Dracula local. Continuer la lecture de « Sangue del mio sangue »

D’autres vies que la mienne

« D’autres vies que la mienne », récit publié par Emmanuel Carrère en 2009, est un livre profondément humain, qui parle sans fioritures de la vie et de la mort.

 Je ne suis pas entré tout de suite dans le récit d’Emmanuel Carrère. L’auteur se trouvait dans un complexe touristique au bord de la mer au Sri Lanka lorsqu’eut lieu le gigantesque tsunami du 26 décembre 2004. Il raconte heure par heure ce qui s’est passé, la détresse d’autres touristes français dont la petite Juliette, 4 ans, a été retrouvée morte ; la recherche de son corps, d’hôpital en hôpital ; le désespoir de sa famille. Le style est descriptif, sans effet littéraire. J’étais déçu, jusqu’à ce que peu à peu je comprenne que c’est précisément cet attachement à la réalité telle qu’elle est, sans embellissement ni arrangement, qui rend son livre beau. Continuer la lecture de « D’autres vies que la mienne »

L’étranger

« L’Étranger », roman d’Albert Camus (1942) est considéré comme l’un des meilleurs romans en langue française.

 On pourrait penser que « l’étranger » doit son titre à la situation du héros, Meursault, Européen dans un pays à majorité musulmane. Ce n’est pas le cas. Meursault se sent chez lui en Algérie, même si les Musulmans sont perçus comme une menace. Sur une plage, aveuglé par l’éclat d’une lame dans le soleil, il fera feu sur un « Arabe ». Continuer la lecture de « L’étranger »