Ronds-points

Le site Métropolitiques a récemment reproduit un article d’Antoine Bernard de Raymond et Sylvain Bordiec, « Tenir : les Gilets jaunes, mouvement d’occupation de places publiques », daté du 14 octobre 2019.

Le 17 novembre prochain marquera le deuxième anniversaire du mouvement des gilets-jaunes. Bien qu’il se soit effiloché d’acte en acte, qu’il ait parfois dérivé dans la violence de rue et qu’il ait disparu de la scène publique avec le confinement sanitaire, il marquera durablement la réalité sociale et politique de la France. Continuer la lecture de « Ronds-points »

Le Président

Arte TV a récemment diffusé « Le président », film d’Henri Verneuil (1961) avec Jean Gabin et Bernard Blier dans les rôles principaux, d’après un livre de Georges Simenon, avec des dialogues d’Henri Verneuil et Michel Audouard.

Émile Beaufort (Jean Gabin), ancien président du Conseil retiré dans son manoir de Normandie, dicte ses mémoires à sa secrétaire, Mademoiselle Millerand (Renée Faure). Il est brièvement dérangé par la visite en grande pompe du Premier Ministre britannique, son adversaire pendant des années. Les journalistes massés à la grille du manoir s’imaginent les deux hommes parlant de géopolitique et de missiles. Ils échangent des recettes d’écrevisse. Continuer la lecture de « Le Président »

J’accuse

« J’accuse », film de Roman Polanski (2019), est un véritable thriller qui plonge le spectateur au cœur d’un immense scandale d’état.

 Le personnage central du film est le lieutenant-colonel Marie-Georges Picquart (Jean Dujardin) Celui-ci est promu chef de la section statistique, le bureau de renseignement militaire, quelques mois après que le Capitaine Alfred Dreyfus (louis Garrel) eût été dégradé dans la cour d’honneur de l’École militaire de Paris le 5 janvier 1895, sous les hurlements d’une foule qui crie « À mort Judas ! Mort au Juif ! » Continuer la lecture de « J’accuse »

Un soldat raconte sa libération de Paris

À l’été 2015, j’ai longuement interviewé mon ami Jacques, trois ans avant sa mort. Intégré au Maroc dans l’armée du Général Leclerc, la 2ième DB, il participa à la libération de Paris. Jacques avait tout d’un anti-héros : il traversa la guerre comme conducteur de camions, de jeeps et de motos. Mais dans son humilité même, dans son humanité, c’était un grand Monsieur.

« À Paris, je suis arrivé le 24 août par la Porte d’Orléans et la rue Saint-Jacques toujours avec mon GMC (camion ravitailleur de marque General Motors) sur la place de la Cathédrale Notre-Dame. La situation n’était pas claire, des Allemands résistaient encore, les Américains ont détaché de l’infanterie. Continuer la lecture de « Un soldat raconte sa libération de Paris »