Dans The Guardian du 30 mai, Kate Murray évoque une innovation sociale destinée à désamorcer la bombe à retardement démographique ; Care4Care, ou encore Care for Care, assistance contre assistance.
L’auteur de l’idée, Heinz Wolf, est un scientifique aujourd’hui âgé de 84 ans. Il s’agit, en utilisant un vocabulaire français, d’un compte d’épargne temps d’assistance dépendance. Pendant qu’ils sont en état de le faire, les volontaires de Care4Care consacrent quelques heures de la semaine à des tâches d’assistance à des personnes dépendantes, depuis faire leurs courses jusqu’à changer une ampoule. Ce temps est comptabilisé et constitue un crédit qu’ils pourront utiliser lorsqu’à leur tour ils auront besoin d’assistance. Les promoteurs de l’idée pensent que la combinaison d’altruisme et d’intérêt bien compris font du schéma un moyen pratique de répondre à la demande rapidement croissante d’assistance aux personnes âgées.
Le schéma est actuellement testé à l’Ile de Wight par 90 volontaires, en partenariat avec la Young Fundation. Le projet est d’avoir un réseau national, afin de permettre aux volontaires d’accumuler un crédit d’assistance utilisable non seulement pour eux-mêmes plus tard, mais dès maintenant pour des proches dans d’autres pays du pays.
Heinz Wolf commente « les gens se sont habitués à l’idée que l’état allait tout fournir du berceau à la tombe, mais ils commencent à se rendre compte que ça ne marche plus comme cela. A mesure que nous nous habituons à l’idée que la communauté aura à faire plus pour elle-même, on ne manquera pas de personnes prêtes à franchir le pas. Nous parlons de millions de gens qui participeront. Cela fera partie de notre vie, tout comme faire la lessive. »
Photo : la rivière Bellevue, vue d’Exbury Park près de Southampton.