Compartiment n°6

« Compartiment n°6 », film de Juho Kuosmamen, est un beau film sur le voyage et à la recherche d’identité. Il a obtenu le prix de Jury au Festival de Cannes.

 Au début des années 1990, Laura (Seidi Haarla), Finlandaise, est à Moscou pour apprendre le russe et compléter un cursus d’archéologie. Elle partage la vie d’Irina, son amoureuse, dont elle envie l’intense vie sociale dans un grand appartement chargé de livres et d’images. On sent bien, dès le début du film, que Laura se sent étrangère, déconnectée comme le dit le réalisateur. Continuer la lecture de « Compartiment n°6 »

Dans le vent violent de l’histoire

J’ai été passionné par l’autobiographie de Zoltan Veress, né en 1932 à Budapest et mort en 2010 à Bruxelles. Son titre : « Dans le vent violent de l’histoire, Parcours d’un enfant de la révolution hongroise » (Les éditions de Paris, 2011)

 L’ouvrage comporte deux parties. La première, « un enfant du Danube », couvre les 24 premières années de la vie de Zoltan, de sa naissance à la révolution hongroise et sa fuite en Belgique. La seconde, « Retourner la peau du destin » raconte ses études universitaires en parallèle de mille petits boulots et l’accomplissement de son projet de vie : devenir psychanalyste. Continuer la lecture de « Dans le vent violent de l’histoire »

Les derniers jours du monde

Arte TV a récemment diffusé « les derniers jours du monde » d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu (2009).

 « Contrairement à la tradition, « notre » fin du monde n’a pas une unique cause. C’est une série de catastrophes – tremblement de terre, attentats, virus, missiles – familières, si l’on peut dire, qui entrent en résonance les unes avec les autres et finissent par provoquer la catastrophe finale », disent les réalisateurs. Continuer la lecture de « Les derniers jours du monde »

Le train des enfants

« Il treno dei bambini », roman de Viola Ardone (2019, « le train des enfants » dans la traduction française) est un roman poignant sur le destin et l’amour filial.

 Comme dans « l’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante, il est question dans « le train des enfants » des quartiers populaires de Naples et de chaussures. « Ma maman devant et moi derrière, dit Amerigo Speranza, 7 ans, un jour de novembre 1946. Dans les ruelles des Quartiers espagnols ma maman marche vite : pour chacun de ses pas, un pas pour moi. Je regarde les chaussures des gens. » Les chaussures sont, pour ce petit enfant, ce qui distingue un riche d’un miséreux. Lui n’a jamais eu droit qu’à des chaussures usagées et trouées, faites aux pieds d’autres personnes, qui lui font mal. Continuer la lecture de « Le train des enfants »