La prisonnière de Bordeaux

Dans « La prisonnière de Bordeaux », la réalisatrice Patricia Mazuy met en scène l’amitié de deux femmes que rien ne prédisposait à se rencontrer et leur combat pour se libérer de leurs chaînes.

 Il s’agit bien de prison dans ce film. Alma (Isabelle Huppert) et Mina (Hafsia Herzi) se rendent au parloir de la prison de Bordeaux pour y rencontrer leurs conjoints incarcérés. Le parloir de Mina est annulé. Alma lui propose de l’héberger jusqu’au lendemain. Continuer la lecture de « La prisonnière de Bordeaux »

Inflation carcérale, durcir les peines, remplir les prisons

Les Cahiers d’études pénitentiaires et criminologiques, édités par le ministère de la Justice, ont récemment publié une étude de Florence de Bruyn, de la direction de l’administration pénitentiaire, intitulée « inflation carcérale, durcir les peines, remplir les prisons ».

L’autrice de cette étude part d’un constat : « au 1er janvier 2024, 75 897 personnes étaient détenues dans un établissement pénitentiaire (dont 2840 dormaient sur un matelas au sol), contre 27100 personnes 50 ans auparavant (…) En 2021, 111 personnes sur 100 000 habitants étaient en détention, contre 69 en 1968. » Continuer la lecture de « Inflation carcérale, durcir les peines, remplir les prisons »

Chronique d’étonnement n°70

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité. 

Dans cet article de transhumances, je mentionne un délicieux acte d’autodérision d’Alain Delon se glissant dans la peau d’un Jules César vieillissant ; je m’étonne de l’empathie à géométrie variable de BFMTV, qui semble s’émouvoir davantage du sort du chien d’Alain Delon et de touristes français bloqués à Madère que celui des Gazaouis écrasés sous les bombes ; et j’observe avec intérêt la reconversion d’anciennes prisons fermées aux Pays-Bas. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°70 »

Bisounours

Les visiteurs de personnes sous main de justice – en prison ou en milieu ouvert – se voient parfois qualifiés de « Bisounours ».

 Ce sobriquet souligne leur gentillesse. Comme les ours en peluche, ils sont sociables, affectueux, attentifs aux autres. On les décrit aussi comme altruistes et généreux. Mais ils souffrent d’un défaut rédhibitoire : l’ingénuité. Continuer la lecture de « Bisounours »