L’empreinte des tueurs

Arte TV a récemment diffusé « l’empreinte des tueurs », téléfilm policier d’Urs Egber, entre une ville allemande et un village calabrais.

 À la sortie d’une pizzéria de Mönchengladbach, vers 2h du matin, cinq hommes sont assassinés par deux tueurs qui s’enfuient. Continuer la lecture de « L’empreinte des tueurs »

Les sortants

Dans « Les sortants, comment la France prépare la sortie des détenus radicalisés ? » (Les Arènes, 2020), la journaliste Véronique Brocard décrit la manière dont l’Administration pénitentiaire prend en charge les personnes détenues pour terrorisme islamiste.

 L’ouvrage de Véronique Brocard constitue un modèle de journalisme : proximité du terrain, souci de documentation et de vérification des faits, équilibre entre distance et empathie. On y trouvera des informations de première main, par exemple les grilles d’évaluation utilisées par l’administration pénitentiaire pour discerner si une personne détenue radicalisée peut basculer dans la violence. Continuer la lecture de « Les sortants »

Le contresens de l’encellulement individuel

Le programme de construction de nouvelles places de prison est justifié par le principe de l’encellulement individuel, inscrit dans le code pénal par une loi du 5 juin 1875.

Le gouvernement actuel a repris à son compte le programme de 15 000 places de prison nouvelles, tout en l’étalant sur deux législatures. Il est présenté comme une solution à la surpopulation carcérale. Par respect pour la dignité des détenus, il faudrait mettre fin à « l’incantation séculaire » du droit à l’encellulement individuel et, pour cela, construire. Continuer la lecture de « Le contresens de l’encellulement individuel »

Tchekhov sur l’Île de Sakhaline

En 1890, à l’âge de 30 ans, Anton Tchekhov séjourna trois mois dans l’Île de Sakhaline, à l’est de la Sibérie. Son rapport sur la colonie pénitentiaire constitue un témoignage historique et littéraire passionnant.

Anton Tchekhov exerce alors comme médecin et est déjà connu comme écrivain. C’est un bourreau de travail. Il soutient financièrement sa famille, puisque son père, un loser comme il y en a tant dans son œuvre théâtrale, a fait faillite. Il éprouve le besoin d’un moment de rupture. Il est passionné par la chose judiciaire. Il cherche à comprendre l’humanité dans les conditions extrêmes de vie ou de survie. Continuer la lecture de « Tchekhov sur l’Île de Sakhaline »