Une prison ouverte en Norvège

Dans son édition du 27 mai 2017, le magazine The Economist a publié un intéressant article sur la prison ouverte de Bastoy en Norvège.

Le titre de l’article est « trop de prisons rendent les gens mauvais encore pires. Il y a une meilleure façon de faire. » Il est emprunté à un ancien ministre de l’Intérieur britannique (home secretary) : « la prison est un moyen coûteux de rendre les gens mauvais encore pires. » Continuer la lecture de « Une prison ouverte en Norvège »

2016, année noire pour les libertés

La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, a récemment publié son rapport d’activité pour l’année 2016. Elle constate un recul des droits fondamentaux des personnes privées de liberté.

Créé il y a dix ans, le Contrôle général des lieux de privation de liberté (CGLPL) est une autorité indépendante. Le Contrôleur général peut visiter à tout moment, sur l’ensemble du territoire français, tout lieu où des personnes sont privées de liberté. Son périmètre d’activité inclut les prisons, mais aussi les lieux de garde à vue, les centres de rétention administrative ou encore les hôpitaux psychiatriques. Sa mission consiste à veiller à ce que les personnes privées de liberté soient traitées avec humanité et dans le respect de la dignité inhérente à la personne humaine. Continuer la lecture de « 2016, année noire pour les libertés »

Rétention de sûreté

Dans « Rapport minoritaire », nouvelle de 1954, Philip K. Dick prophétisait l’institution de la détention de personnes, non en raison de crimes qu’ils auraient commis, mais de crimes qu’ils pourraient commettre.

Depuis trente ans, Anderton est à la tête de la « structure prophylactique pré-crime », un service de la police qui a pour objectif de détecter des individus qui, même sans le savoir, sont sur le point de commettre un crime et de les appréhender avant qu’ils passent à l’acte. Continuer la lecture de « Rétention de sûreté »

De la prison à la surveillance électronique

Dans « Pouvoir et politique pénale, de la prison à la surveillance électronique » (Éditions Libre & Solidaire, 2016), Tony Ferri, docteur en philosophie et conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation, s’interroge sur ce nouveau mode d’enfermement que constitue le bracelet électronique.

Toni Ferri s’insurge contre la qualification de « prison virtuelle » que certains attribuent au placement sous surveillance électronique. Il relève que le mot « virtuel » a deux significations. Dans le langage courant, il désigne ce qui n’est qu’en puissance, à l’état de simple possibilité ; dans le domaine du cyberespace, « virtuel » se rapporte à ce qui « concerne la simulation de la réalité par des images de synthèse tridimensionnelles ». Continuer la lecture de « De la prison à la surveillance électronique »