Pas pour les filles ?

« Pas pour les filles ? » (Robert Laffont, 2019) est l’autobiographie rédigée par Mélissa Plaza à l’âge de 31 ans.

Alors que beaucoup se prêtent à cet exercice lorsqu’ils atteignent un âge avancé, l’autrice a vécu en trois décennies une existence à fleur de peau : « je m’appelle Mélissa Plaza et, d’aussi loin que je m’en souvienne, je combats ». Continuer la lecture de « Pas pour les filles ? »

Chronique d’étonnement n°64

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, j’ai été étonné d’apprendre que les nazis avaient organisé un atelier de fabrication de fausses livres sterling sur une vaste échelle. Je me suis demandé pourquoi une exposition permanente du musée de Bretagne à Rennes portait sur l’Affaire Dreyfus. J’ai été ému par un article du quotidien The Guardian sur un homme qui, bénévolement, accueille dans son minuscule logement des sans-abris. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°64 »

Tout passe

À l’heure où la Russie étouffe de nouveau sous la chape de plomb d’un régime dictatorial, « tout passe », ouvrage écrit par Vassili Grossman en 1963 retrouve une étrange actualité. J’ai lu ce texte dans la traduction de Jacqueline Lafond, éditée par Calmann-Lévy.

Le 5 mars 1954, il y  a soixante-dix ans, « Staline mourut sans qu’aucun plan l’eût prévu, sans instruction des organes directeurs. Staline mourut sans ordre personnel du camarade Staline. » Le procès des « blouses blanches », ces médecins accusés d’avoir voulu assassiner des hauts dignitaires du régime, ne se tiendra pas, et ce qui s’annonçait comme un gigantesque ratissage antisémite sera évité. Continuer la lecture de « Tout passe »

Il reste encore demain

« C’è ancora domani » (il reste encore demain), premier film de l’humoriste et actrice italienne Paola Cortellisi, a dépassé les cinq millions d’entrées en Italie. 

Une partie de ce succès tient à sa dénonciation de l’oppression des femmes et du patriarcat. L’Italie a été bouleversée par le féminicide de Giulia Cecchettin, une étudiante de 22 ans, perpétré par son petit ami le 11 novembre 2023. Des enseignants ont emmené des classes entières voir le film. Le succès tient surtout à ses qualités, héritier direct du néo-réalisme italien mais capable de mêler les genres avec une insolente créativité. Continuer la lecture de « Il reste encore demain »