Jappeloup

« Jappeloup », film de Christian Duguay dont Guillaume Canet et le cheval Jappeloup sont les personnages principaux, est un bon film familial qui nous plonge dans l’univers des compétitions internationales de jumping.

 Nous sommes dans la région bordelaise, au milieu des vignes. Serge Durand (Daniel Auteuil) a créé un centre hippique de haut niveau et rêve de faire de son fils Pierre (Guillaume Canet) un champion international. Il acquiert un cheval noir, trop petit, trop caractériel, mais qui se révèle un sauteur hors pair : Jappeloup. Continuer la lecture de « Jappeloup »

Le temps de l’aventure

« Le temps de l’aventure », film de Jérôme Bonnell, nous place au cœur d’une histoire d’amour brûlante et éphémère entre deux étrangers.

Alix (Emmanuelle Devos) ne sait plus où elle en est. Comédienne, elle vient à Paris pour un casting et juge sa prestation désastreuse. Elle s’interroge sur sa relation avec l’homme avec lequel elle vit. Ses relations avec sa sœur, une petite bourgeoise conventionnelle, sont exécrables. Alix, habituée par son métier à exposer des sentiments, est ravagée par la crise de la quarantaine.

Aujourd’hui est un jour accablant. Elle se retrouve sans le sou, carte bancaire bloquée ; son téléphone portable n’a plus de batterie ; le portable de son compagnon est sans cesse sur répondeur. Alix est déprimée. Dans la rue, par inadvertance, elle se cogne la tête contre un poteau métallique. Une passante lui conseille de maintenir la joue contre la surface froide du poteau ; « quel beau couple ! » marmonne un autre passant voyant Alix enlacée à son poteau.

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The memory of love

“The Memory of Love” (le souvenir de l’amour), d’Aminatta Forna, est un roman bouleversant dont le cadre est un pays ravagé par une féroce guerre civile encore toute récente.

Aminatta Forna dit d’elle-même qu’elle est née en Ecosse, a grandi en Sierra Léone et en Grande Bretagne et a passé des périodes de son enfance en Iran, en Thaïlande et en Zambie. Elle a écrit trois romans, dont « The Memory of Love », publié en 2010. C’est un livre de plus de 400 pages dont les personnages principaux sont un pays, la Sierra Leone, un jeune chirurgien sierra léonais, Kai Mansaray, et un psychiatre anglais, Adrian Lockheart.
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Le Placard

« Le Placard », film de Francis Weber (2001), constitue une jolie et drôle parabole sur les chemins de la confiance en soi.

 François Pignon (Daniel Auteuil) se vit lui-même comme un raté, un moins-que-rien. Dans la photo d’entreprise annuelle, il est proprement éjecté du cadre ; il apprend d’ailleurs qu’il fait partie d’une prochaine charrette de licenciements. Depuis deux ans, son ex-femme et son fils l’ont eux aussi éjecté de leur vie. Pignon est sauvé du suicide par son nouveau voisin, Belone (Michel Aumont).

 Belone propose à Pignon un plan pour sauver son emploi : se faire passer pour gay, faire croire qu’il « sort du placard ». Dans une entreprise qui fabrique des préservatifs, se mettre à dos la communauté homosexuelle représente un risque qu’on ne peut courir. Des photos, truquées, le représentant dans des situations compromettantes, circulent de service en service. François Pignon, l’homme transparent, celui qui n’existait pas au regard des autres, échappe au licenciement. Mieux encore, il devient le point focal de l’entreprise. Il la représentera à la Gay Pride, juché sur un char, coiffé d’un bonnet en forme de préservatif.

 Le chef du personnel, Félix Santini (Gérard Depardieu) est sommé de ravaler ses blagues sur les « tantes » et de se faire ami de Pignon : son identité de gros dur machiste se dissout à vive allure au point de le conduire à l’hôpital psychiatrique. En sens inverse, François Pignon  découvre qu’il a une vraie personnalité. Il se réconcilie avec son fils. Il dit à son ex-femme ses quatre vérités. Il devient l’amant de sa belle chef de service, Mlle Bertrand (Michèle Laroque).

 « Le Placard » est une grosse comédie. Il faut se laisser aller à rire à gorge déployée et ne pas y rechercher trop de subtilité. Mais c’est une jolie parabole de la « transhumance » d’un homme entre un état de non-existence aux yeux des autres et des siens propres, à une vie assumée et digne.