Le pays du lieutenant Schreiber

Dans « le pays du lieutenant Schreiber, le roman d’une vie », Andreï Makine évoque le mur d’indifférence rencontré par Jean-Claude Servan-Schreiber à ce qu’il vécut pendant la seconde guerre mondiale.

Cette indifférence, Jean-Claude Servan-Schreiber l’a une première fois ressentie dans l’immédiat après-guerre. Né en 1918, celui que ses supérieurs qualifiaient de « gosse souriant et sans peur » avait combattu dans l’armée défaite par les Allemands en 1940. Il avait, le même jour d’avril 1941, reçu sa médaille militaire et son avis d’exclusion de l’armée parce que Juif. Il avait résisté à l’occupant avant de s’enfuir en Espagne en 1942 et d’être interné dans un camp de concentration à Miranda del Ebro. Il avait participé à la libération de la France, depuis le débarquement en Provence jusqu’à la Bavière en passant par l’Alsace, à la tête d’une unité de chars. Continuer la lecture de « Le pays du lieutenant Schreiber »

L’origine de la violence

Dans « l’origine de la violence », le metteur en scène Élie Chouraqui montre comment d’une histoire familiale secouée par l’histoire et cachée sous le tapis peuvent naître des peurs incontrôlables aujourd’hui.

Nathan Fabre (Stanley Weber) est né d’une famille bourgeoise catholique. C’est un homme normal, un professeur de littérature sans histoire. Sauf qu’il est parfois pris de crises de colère dans lesquelles il ne se domine pas et frappe. Dans un parking d’aéroport, il s’emporte contre un automobiliste qui le frappe, et Gaby (Miriam Stein), sa fiancée allemande, prend peur et le quitte. Continuer la lecture de « L’origine de la violence »

L’Avenir

Dans « L’Avenir », film de Mia Hansen-Løve, Isabelle Huppert incarne une professeure de philosophie au seuil de la soixantaine.

Nathalie (Isabelle Huppert) est, comme son mari Heinz (André Macron), professeure de philosophie dans un lycée parisien. Ils ont un garçon et une fille, tous deux étudiants. Elle dirige une collection de livres de vulgarisation philosophique. Sa mère (Edith Scob), prise de crises d’angoisse dès qu’elle est seule, lui lance des appels désespérés et exige sa présence. Continuer la lecture de « L’Avenir »

À Montjean sur Loire, souvenir d’industrie

Le village de Montjean sur Loire, 3000 habitants, occupe un site paisible et idyllique au bord du fleuve, entre Angers et Nantes.

C’est un village où il fait bon flâner. Des sculptures embellissent la promenade. Un gîte remarquable, le Fief des Cordeliers, permet de passer un weekend en famille ou de célébrer des mariages. Rien ne semble plus éloigné de la culture industrielle que ce lieu paisible. Continuer la lecture de « À Montjean sur Loire, souvenir d’industrie »