Si c’est un homme

Dans « si c’est un homme » (1947, 1958 et 1976), Primo Levi raconte son expérience de « Haftling », prisonnier – esclave au camp de Monowitz, l’un des « Lager » dépendant d’Auschwitz.

 Initialement tiré à 2.500 exemplaires en 1947, le livre n’a connu le succès, et un succès planétaire, qu’avec sa réédition en 1958 par Einaudi. Levi fut ensuite sollicité par une multitude d’écoles pour donner son témoignage. Il synthétisa les questions les plus fréquemment posées et ses réponses dans un appendice en 1976. Continuer la lecture de « Si c’est un homme »

Commémoration à la Synagogue de Bordeaux

Une bouleversante exposition est consacrée à la grande Synagogue de Bordeaux à la commémoration des rafles de Bordeaux et de sa région. Elle s’achève le 31 mars mais devrait ensuite circuler en Gironde.

 L’exposition a été inaugurée à l’occasion du soixante-dixième anniversaire du convoi du 12 janvier 1944 qui emmena de Bordeaux à Drancy 365 personnes, dont soixante enfants et adolescents, dont la plupart furent par la suite exterminés. Continuer la lecture de « Commémoration à la Synagogue de Bordeaux »

Ida

« Ida », film de Pawel Pawlinowski, est un bijou cinématographique.

 Dès les premiers plans, le spectateur est saisi par la beauté des images. Le cadrage de chaque image est minutieusement travaillé. Les personnages sont parfois filmés en gros plan, mais très souvent ils sont relégués en marge du cadre, comme perdus dans un environnement qui les dépasse. L’usage du noir et blanc conforte l’impression d’une image épurée, réduite à l’essentiel. Il y a quelque chose de mystique dans la prise de vue. Les personnages traversent une expérience spirituelle bouleversante, avec ou sans Dieu, et c’est bien le climat que met en place la photographie. Continuer la lecture de « Ida »

L’ombre de ce que nous avons été

Le Glob’ Théâtre de Bordeaux a récemment programmé une pièce de Nadine Perez, « l’ombre de ce que nous avons été », d’après un roman du Chilien Luís Sepúlveda.

 Il est difficile d’imaginer salle plus inconfortable que le Studio du Glob’ Théâtre, entre le quartier des Chartrons et les Bassins à Flot à Bordeaux. Les habitués prennent d’assaut les quelques fauteuils ; les autres sont réduits à s’assoir sur d’étroites planches de bois nu sans dossier. Peut-être fallait-il cela pour apprécier pleinement la pièce de Nadine Perez dans son inconfort. Continuer la lecture de « L’ombre de ce que nous avons été »