Quand Bernard Tapie écrivait de prison

Bernard Tapie, décédé le 3 octobre 2021, a été plusieurs fois condamné à la prison. Il a effectivement été incarcéré du 3 février au 25 juillet 1997, brièvement à la prison de la Santé à Paris, puis à Luynes, près d’Aix en Provence.

 Pendant sa détention, il a écrit un livre, « Librement », publié chez Plon l’année suivante. Il y explique pourquoi il n’accepte pas la sanction qui lui était infligée. Il estime être la victime d’un complot : « la guerre – puisqu’il faut l’appeler par son nom – a commencé lorsque je suis entré au gouvernement en 1992. On aurait pu accepter le reste mais pas que je devienne ministre. C’était bien plus que ces mondes de pouvoirs enchevêtrés ne pouvaient admettre. Le vrai motif de leur coalition était bien mon insupportable singularité. Isolé, j’étais amusant. Engagé, j’étais déjà inquiétant. Populaire, je suis devenu carrément dangereux. » Continuer la lecture de « Quand Bernard Tapie écrivait de prison »

Serre moi fort

Dans « Serre moi fort », film qui vient de sortir sur les écrans, Mathieu Amalric met en scène une femme à la dérive, en proie à une douleur folle.

 Le spectateur met du temps à comprendre que cette femme, Clarisse (Vicky Krieps) se trouve dans les limbes d’un deuil impossible. L’hiver dernier, une avalanche a emporté Marc, son mari (Arieh Worthalter) ainsi que sa fille Lucie et son fils Paul, adolescents. Ce n’est qu’au printemps que la fonte des neiges livrera les corps. Continuer la lecture de « Serre moi fort »

Nos jeunesses perdues

Dans « nos jeunesses perdues », documentaire réalisé en 2019, Éric d’Agostino immerge le spectateur dans le centre fédéral fermé pour jeunes délinquants de Saint Hubert, dans les Ardennes belges.

 Le centre accueille des jeunes de 16 à 22 ans, et donc à la fois des mineurs et de jeunes adultes. Il a été ouvert en 2010, dans des bâtiments qui font partie d’un centre de détention. Sa capacité d’accueil est de 13 personnes. Continuer la lecture de « Nos jeunesses perdues »

Les réfugiés et leurs traumatismes

Le quotidien britannique The Guardian a publié le 20 juillet un long article de Zarlasht Halaimzai intitulé « Nous essayions d’être assez joyeux pour mériter nos vies nouvelles : à quoi ressemble vraiment d’être réfugié en Grande-Bretagne. »

Zarlasht Halaimzai a fondé en 2016 l’organisation « Refugee Trauma Initiative » qui travaille auprès de réfugiés dans des camps en Grèce, à la frontière de la Macédoine. L’organisation propose des sessions de groupe à des hommes, des femmes et des enfants qui ont vécu la violence, le déplacement et la torture. Elle se focalise sur le bien-être et l’appartenance à une communauté. Son but est d’aider les réfugiés à s’installer, à rétablir leur santé et à commencer à s’intégrer dans leur nouveau pays d’accueil. Continuer la lecture de « Les réfugiés et leurs traumatismes »