Ma vie Ma gueule

« Ma vie Ma gueule » peut être considéré comme le film-testament de Sophie Fillières, décédée il y a un an à l’âge de 58 ans, peu après la fin du tournage. Elle avait demandé à ses enfants, Agathe et Adam Bonitzer, de superviser le montage et la diffusion.

Le texte de présentation du film indique de quoi il s’agit. « Barberie Bichette, qu’on appelle à son grand dam Barbie, a peut-être été belle, peut-être été aimée, peut-être été une bonne mère pour ses enfants, une collègue fiable, une grande amoureuse, oui peut-être… Aujourd’hui, c’est noir, c’est violent, c’est absurde et ça la terrifie : elle a 55 ans (autant dire 60 et bientôt plus !). C’était fatal mais comment faire avec soi-même, avec la mort, avec la vie en somme… » Continuer la lecture de « Ma vie Ma gueule »

Mon coeur à l’étroit

« Mon cœur à l’étroit », roman de Marie Ndiaye (2007) se présente comme un conte fantastique dans lequel les humains, la nourriture et la ville elle-même se liguent pour punir les protagonistes d’un crime originel.

Nadia et Ange, la cinquantaine, formaient un couple heureux, appréciés par leurs voisins d’appartement bordelais dans la très chic rue de l’Esprit des Lois, reconnus comme d’excellents enseignants dans l’école où tous deux exerçaient. Continuer la lecture de « Mon coeur à l’étroit »

La vérité

Arte TV a récemment diffusé « La vérité », film réalisé par Henri-Georges Clouzot en 1960, avec Brigitte Bardot dans le rôle principal.

 Dominique Marceau (Brigitte Bardot) est une jeune femme sensuelle, frivole, oisive, à l’opposé de sa sœur Annie (Marie-José Nat) qui se coule volontiers dans l’éducation traditionnelle qu’elles ont reçues et qui s’astreint à la discipline du Conservatoire de musique. Continuer la lecture de « La vérité »

Tout passe

À l’heure où la Russie étouffe de nouveau sous la chape de plomb d’un régime dictatorial, « tout passe », ouvrage écrit par Vassili Grossman en 1963 retrouve une étrange actualité. J’ai lu ce texte dans la traduction de Jacqueline Lafond, éditée par Calmann-Lévy.

Le 5 mars 1954, il y  a soixante-dix ans, « Staline mourut sans qu’aucun plan l’eût prévu, sans instruction des organes directeurs. Staline mourut sans ordre personnel du camarade Staline. » Le procès des « blouses blanches », ces médecins accusés d’avoir voulu assassiner des hauts dignitaires du régime, ne se tiendra pas, et ce qui s’annonçait comme un gigantesque ratissage antisémite sera évité. Continuer la lecture de « Tout passe »