Le pain perdu

Edith Bruck a publié son autobiographie  “il pane perduto” (le pain perdu) en 2021, à l’âge de 90 ans. Elle y raconte sa vie d’enfant juive dans un village hongrois, sa déportation, sa tentative pour vivre en Israël, son choix de l’Italie comme pays d’adoption, et tout au long de ces années, une interrogation lancinante sur ce Dieu que priait sa mère et qui laissa son peuple tomber en enfer.

Bruck, pseudonyme d’Edith Steinschreiber, était le nom de son second mari, épousé puis rapidement divorcé pour éviter le service militaire en Israël. « Je ne supporte pas le dortoir et les ordres. Non, non et non », écrit-elle. Et encore : « Je ne vais bien nulle part, mais je n’obéis à personne. » Continuer la lecture de « Le pain perdu »

Une inspection de prisons en 1819

Le site Diacritiques a consacré un article à un fascicule de 44 pages publié en 1819 intitulé « visite des prisons des départements de l’Eure et de la Seine Inférieure par un membre de la Société royale pour l’amélioration des prisons ».

 L’auteur de ce fascicule, le Messin François de Barbé-Marbois (1745 – 1837) a lui-même connu la prison, ou plus exactement le bagne en Guyane de 1797 à 1800 pour ses convictions présumées royalistes. Il a été actif dans la Société royale pour l’amélioration des prisons, créée par ordonnance le 9 avril 1819, « société savante de notables,  qui joua un rôle fondateur dans l’élaboration de la réflexion philanthropique sur la prison » lit-on dans Diacritiques. Continuer la lecture de « Une inspection de prisons en 1819 »

La prison par les prisonniers

Pour célébrer son centième numéro, la revue de l’Observatoire International des Prisons, « Dedans Dehors » a choisi de donner la parole aux prisonniers eux-mêmes.

Dans l’éditorial, la directrice de l’OIP Section Française demande « A-t-on le droit de s’exprimer quand on a soi-même enfreint la loi ? Peut-on donner son avis, dire ses souffrances, pire, se plaindre de son sort, quand on n’a pas respecté les règles, que l’on a porté atteinte à quelqu’un ou quelque chose ? Est-il possible de se raconter, de rappeler quand on existe, quand la société a choisi de vous exclure, de vous couper du monde ? Continuer la lecture de « La prison par les prisonniers »

Matons violents, la loi du silence

La Chaîne Parlementaire a récemment diffusé un documentaire de Laurence Delleur : « Matons violents, la loi du silence ».

On sait qu’environ 4 000 actes de violence de détenus contre des surveillants sont répertoriés chaque année, et environ 8 000 actes de violence entre détenus. Les actes de violence de surveillants contre des détenus ne font pas l’objet d’un enregistrement. Continuer la lecture de « Matons violents, la loi du silence »