Edith Bruck a publié son autobiographie “il pane perduto” (le pain perdu) en 2021, à l’âge de 90 ans. Elle y raconte sa vie d’enfant juive dans un village hongrois, sa déportation, sa tentative pour vivre en Israël, son choix de l’Italie comme pays d’adoption, et tout au long de ces années, une interrogation lancinante sur ce Dieu que priait sa mère et qui laissa son peuple tomber en enfer.
Bruck, pseudonyme d’Edith Steinschreiber, était le nom de son second mari, épousé puis rapidement divorcé pour éviter le service militaire en Israël. « Je ne supporte pas le dortoir et les ordres. Non, non et non », écrit-elle. Et encore : « Je ne vais bien nulle part, mais je n’obéis à personne. » Continuer la lecture de « Le pain perdu »