Impressions de Tunisie

Je propose ici quelques impressions glanées pendant un séjour d’une dizaine de jours à La Soukra, dans la banlieue de Tunis.

 Il serait prétentieux d’affirmer connaître un pays après seulement quelques jours d’apprivoisement. L’expérience m’a pourtant appris l’intérêt des premières impressions, avant que la complexité rende peu à peu le pays inintelligible. Je me risque donc à livrer quelques premières impressions de Tunis et de la Tunisie du nord. Continuer la lecture de « Impressions de Tunisie »

Artistes en Tunisie

« Artistes en Tunisie », documentaire de Serge Moati et Clément Lebateux récemment diffusé sur Arte TV, donne la parole à des artistes tunisiens dont la vie personnelle et professionnelle a été bouleversée par la « révolution de jasmin ».

 Le film a été tourné pendant l’été 2013, 18 mois après la révolution qui renversa le dictateur Ben Ali, 9 mois après l’élection d’un parlement à majorité islamiste, mais aussi 6 mois avant l’adoption d’une constitution par consensus entre partis opposés. Continuer la lecture de « Artistes en Tunisie »

Barg ellil

Le professeur Samir Marzouki a prononcé à l’Université Bordeaux Montaigne une conférence sur un roman de l’écrivain tunisien Béchir Khaïef, « Barg ellil » (1960).

 Le roman de Béchir Khaïef (1917 – 1983) ne semble pas avoir été traduit en français. L’action se passe au 16ième siècle. Barg ellil (« Eclair de la nuit ») est un jeune esclave noir de 17 ans, capturé avec sa mère dans son village et vendu séparément. Il est fort, rusé, intelligent. Surtout, c’est un musicien hors pair. Il s’est fabriqué un instrument de percussion avec des bouteilles. Par ses rythmes, il a attiré l’attention de Rim, une jeune femme que son mari, parti en pèlerinage, a répudié en enfermé dans sa maison transformée en prison. Continuer la lecture de « Barg ellil »

Deux ailes pour voler

Invité par l’Université Bordeaux Montaigne, le professeur Samir Marzouki, de l’Université de Tunis, a prononcé une conférence qui constituait un bel hommage au bilinguisme et à la bi-culturalité.

 Lorsqu’on est au début de l’apprentissage de la langue arabe et que chaque pas est lourd comme un Everest, on reste ébloui par la capacité du professeur Marzouki à s’exprimer aussi bien en arabe, sa langue maternelle, qu’en français : il semble échapper aux lois de la gravité linguistique ! Il parle dans un français soutenu, imparfait du subjonctif inclus et cite de mémoire de longs poèmes en arabe. Continuer la lecture de « Deux ailes pour voler »