Ma vie Ma gueule

« Ma vie Ma gueule » peut être considéré comme le film-testament de Sophie Fillières, décédée il y a un an à l’âge de 58 ans, peu après la fin du tournage. Elle avait demandé à ses enfants, Agathe et Adam Bonitzer, de superviser le montage et la diffusion.

Le texte de présentation du film indique de quoi il s’agit. « Barberie Bichette, qu’on appelle à son grand dam Barbie, a peut-être été belle, peut-être été aimée, peut-être été une bonne mère pour ses enfants, une collègue fiable, une grande amoureuse, oui peut-être… Aujourd’hui, c’est noir, c’est violent, c’est absurde et ça la terrifie : elle a 55 ans (autant dire 60 et bientôt plus !). C’était fatal mais comment faire avec soi-même, avec la mort, avec la vie en somme… » Continuer la lecture de « Ma vie Ma gueule »

Tout avoir

Dans « avere tutto », roman publié en italien en 2022, Marco Missiroli raconte, jour après jour, les dernières semaines de vie d’un père dont le fils, quadragénaire, est venu au chevet. Il a été traduit en français sous le titre « tout avoir » (Calmann-Lévy, 2024). Les citations incluses dans cet article sont de l’auteur de « transhumances ».

 Sandro Pagliarini a tout perdu. Ses économies, la fille qui partageait sa vie, son travail dans la publicité à Milan. À court de ressources, il part à Rimini et s’installe chez son père, Nando. Celui-ci est en soins palliatifs et n’en a plus que pour quelques semaines à vivre. « Que faisons-nous ? » demande le psychologue de l’hôpital. « C’est une des questions qui cache la conscience de la fin », observe Missiroli. Continuer la lecture de « Tout avoir »

Quand vient l’automne

Dans « Quand vient l’automne », François Ozon dresse le portrait de deux femmes âgées dont les enfants devenus adultes, une fille pour l’une, un garçon pour l’autre, sont sources de frustration et d’inquiétude.

 Les deux femmes, Michelle (Hélène Vincent) et Marie-Claude (Josiane Balasko) sont amies de longue date. Elles vivent dans le même village de Bourgogne. Continuer la lecture de « Quand vient l’automne »

Chronique d’étonnement n°71

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je m’étonne de la réticence d’un maître nageur sauveteur à descendre de sa chaise de surveillance ; je m’inquiète du retour possible des peines plancher dans le droit pénal ; je décris l’étrange sensation que me procure le regard d’un ou d’une kinésithérapeute ; je me demande en quoi terroriser les populations civiles en Palestine constitue une acte d’antiterrorisme. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°71 »