The Nickel Boys

« The Nickel Boys », roman de Colson Whitehead récompensé par le prix Pulitzer en 2020, raconte l’histoire de deux adolescents noirs placés dans une maison de redressement cauchemardesque en Floride dans les années 1960.

Le roman s’inspire de la Dozier School for Boys de Marianna en Floride. Il y a quelques années, après la fermeture de l’école, on découvrit un cimetière clandestin et, dans le charnier, les corps de dizaines d’enfants qui avaient succombé sous les mauvais traitements. Cette découverte libéra la parole de dizaines de survivants. Continuer la lecture de « The Nickel Boys »

L’ordre du jour

« L’ordre du jour », roman d’Éric Vuillard, a reçu le prix Goncourt 2017. Il montre « comment les grandes catastrophes s’annoncent souvent à petits pas ».

L’ordre du jour est celui que dictent Hitler et Goering aux voisins autrichiens qu’ils annexent à coups de menace et de bluff et aux pays occidentaux prêts à toutes les compromissions pour sauver le mensonge de la paix. Continuer la lecture de « L’ordre du jour »

Ma très grande faute

Arte TV a récemment diffusé « Ma très grande faute » (2015), film de Gerd Schneider dans le contexte des scandales de pédophilie qui ébranlent l’Église allemande.

Jakob (Sebastian Blomberg), Dominik (Kai Schuman) et Oliver (Jan Messutat) sont prêtres de paroisse dans une ville industrielle d’Allemagne. Oliver se vit comme un homme d’Église et un gestionnaire. Dominik est engagé dans la « pastorale des jeunes ». Jakob est à l’aise dans l’accompagnement des personnes. À la prison, dont il est aumônier, il anime avec la psychologue un atelier qui met des hommes violents dans une situation de violence pour leur apprendre à se maîtriser. Les trois hommes se complètent, s’apprécient, vivent une vraie amitié. Continuer la lecture de « Ma très grande faute »

W ou le souvenir d’enfance

Dans « W ou le souvenir d’enfance » (1975, l’Imaginaire Gallimard), Georges Perec intercale des souvenirs de son enfance, de sa naissance en 1936 à la Libération, à un récit imaginaire qui plante le décor terrifiant de la grande histoire.

 Georges Perec est né dans une famille juive polonaise immigrée en France. Son père meurt au front le jour de l’armistice, en juin 1940. Sa mère sera déportée à Drancy puis à Auschwitz en janvier 1943 et n’en reviendra pas. Lui-même est évacué vers la zone libre dans un train de la Croix Rouge en 1940 et vit jusqu’à la Libération entre Lans et Villard de Lans. Continuer la lecture de « W ou le souvenir d’enfance »