Le bleu du caftan

Dans « le bleu du caftan », la réalisatrice Maryam Touzani parle de l’amour d’un artisan tailleur pour son métier, d’une homosexualité bridée et réprimée par les préjugés sociaux, d’une mort annoncée et d’un deuil douloureux.

 Halim (Saleh Bakri) est considéré comme un « maalem », un maître dans son art, la confection de vêtements de satin finement brodés, en particulier des caftans portés par les femmes de la bourgeoisie marocaine. Il a hérité de son père une boutique au cœur de la Médina. Il est amoureux des tissus et passionné par son métier, qu’il exerce avec tant de souci de la perfection que les commandes sont en retard et que l’argent tarde à rentrer. Continuer la lecture de « Le bleu du caftan »

Amsterdam, la noblesse de l’artifice

Un weekend à Amsterdam offre une expérience profondément dépaysante. La nature s’efface sereinement devant l’artifice.

 Le mot qui s’impose est sérénité. Dans le centre-ville, l’automobile est presque exclue. Elle n’occupe qu’une petite bande de circulation. L’espace est investi par les voies du tramway, les pistes cyclables et les trottoirs. Continuer la lecture de « Amsterdam, la noblesse de l’artifice »

Une journée dans la vie d’Ivan Denissovitch

« Une journée dans la vie d’Ivan Denissovitch » a été écrit par Alexandre Soljenitsyne en 1959 et publié en URSS en 1962 dans le cadre de la politique de déstalinisation.

Ivan Denissovitch Choukhov est un paysan russe, mobilisé en 1941, capturé par les Allemands, évadé, condamné à 10 ans de camp pour espionnage. « D’après son dossier, Choukhov est au camp pour trahison de la patrie. Il a fait tous les aveux qu’il fallait : il s’est rendu aux Allemands parce qu’il avait envie de trahir l’Union soviétique, et il s’est, soi-disant, évadé parce qu’il avait reçu une mission de renseignement de l’ennemi. » Continuer la lecture de « Une journée dans la vie d’Ivan Denissovitch »

Temps mort

Dans « temps mort », la réalisatrice Ève Duchemin met en scène trois hommes détenus qui bénéficient d’une permission de sortie le temps d’un weekend.

Anthony (Karim Leklou), 40 ans, entend faire de ces deux journées de liberté une fête des retrouvailles familiales. On se retrouve en effet autour d’une table, mais son père (Johan Leysen) n’a pas le cœur à célébrer. Le passé, qu’on soupçonne pesant, le fige dans une distance glaciale. Continuer la lecture de « Temps mort »