Sur les chemins noirs

Pour la réalisation du film « sur les chemins noirs », Denis Imbert s’est librement inspiré du récit éponyme de Sylvain Tesson, publié en 2016.

 Pierre (Jean Dujardin) a entrepris de traverser à pied la France, du Mercantour au Cotentin, par ce qu’il nomme « la diagonale du vide » : des chemins sur lesquels on ne rencontre que de petits villages, parfois en voie de désertification. Continuer la lecture de « Sur les chemins noirs »

La tisseuse d’Ao Po’i

Dans son roman « la tisseuse d’Ao Po’i » (Éditions Temporis, 2023), Jean-Christophe Potton prête sa plume à une visiteuse de prison qui rencontre à Fleury-Mérogis des femmes sud-américaines incarcérées pour avoir convoyé de la drogue entre leur pays et la France.

 C’est donc Mireille Ménin, assistante maternelle retraitée, qui s’exprime à la première personne. Pendant quelques mois, elle a rencontré chaque jeudi au parloir une jeune Amérindienne guaranie de Bolivie, Esperanza Brunet. Celle-ci lui a raconté sa vie, la misère, l’enfant qu’elle a eu lorsqu’elle avait quinze ans, le mariage avec un homme violent, la séparation. Elle lui a dit sa passion pour l’Ao Po’i, technique traditionnelle de tissage et de broderie pour le coton. Continuer la lecture de « La tisseuse d’Ao Po’i »

Polina, danser sa vie

France 4 Culture Box a récemment diffusé « Polina, danser sa vie », un film des chorégraphes Valérie Müller et Angelin Preljocaj (2016), d’après une bande dessinée de Bastien Vivès.

 Petite fille, Polina apprend la danse classique sous la férule implacable de Bojinski (Aleksel Gustov). Son père Anton (Miglen Mirtchev) la voit danseuse étoile au Bolchoï. À court de ressources pour financer les études de sa fille, il se compromet avec une bande mafieuse et en paye le prix. Continuer la lecture de « Polina, danser sa vie »

Le pain perdu

Edith Bruck a publié son autobiographie  “il pane perduto” (le pain perdu) en 2021, à l’âge de 90 ans. Elle y raconte sa vie d’enfant juive dans un village hongrois, sa déportation, sa tentative pour vivre en Israël, son choix de l’Italie comme pays d’adoption, et tout au long de ces années, une interrogation lancinante sur ce Dieu que priait sa mère et qui laissa son peuple tomber en enfer.

Bruck, pseudonyme d’Edith Steinschreiber, était le nom de son second mari, épousé puis rapidement divorcé pour éviter le service militaire en Israël. « Je ne supporte pas le dortoir et les ordres. Non, non et non », écrit-elle. Et encore : « Je ne vais bien nulle part, mais je n’obéis à personne. » Continuer la lecture de « Le pain perdu »