Jadis et Daguerre

Dans « Jadis et Daguerre », le photographe Erwin Blumenfeld (1896 – 1969) raconte sa vie d’enfant Juif à Berlin, sa première guerre mondiale en France, ses premiers succès aux États-Unis, ses tribulations comme étranger indésirable dans les camps de concentration français en 1940 – 1941 et son installation définitive dans le nouveau monde.

 Blumenfeld avait écrit cette autobiographie dans sa langue natale, l’allemand, mais avait choisi le titre français à partir de celui d’un recueil de Paul Verlaine, « jadis et naguère ». Il avait remplacé le second mot par le nom d’un inventeur de la photographie. Un des chapitres du livre s’intitule « Jadis et la guerre », tant il est vrai que la traversée des deux guerres mondiales a marqué sa destinée. Continuer la lecture de « Jadis et Daguerre »

Rancœur

Dans « Rancore » (Rancoeur), publié en 2022, l’écrivain italien Gianrico Carofiglio raconte l’enquête menée par une détective privée, Penelope Spada, sur une présomption de meurtre, et aussi l’effet de ce travail sur sa vie personnelle.

 Penelope Spada est une femme de quarante-cinq ans, sportive, plutôt solitaire, qui vit avec sa chienne dans un appartement à Milan. Elle a été magistrate mais a dû démissionner à la suite d’une enquête irrégulière conclue par un drame cinq ans auparavant. Elle s’est reconvertie en détective privée. Continuer la lecture de « Rancœur »

Fraternité, conte fantastique

France 4 « Culturebox » a récemment diffusé « Fraternité, conte fantastique », pièce de la troupe Les Hommes Approximatifs animée par Caroline Guilea Nguyen.

 Une catastrophe s’est abattue sur l’humanité. Lors d’une éclipse de soleil, la moitié des humains a tout simplement disparu. Dans de nombreux pays, des « centres de soin et de consolation » ont été ouverts pour aider ceux qui sont restés à faire face à leur chagrin. Continuer la lecture de « Fraternité, conte fantastique »

Vivre

Dans “Vivre », le jeune réalisateur sud-africain Oliver Hermanus plonge le spectateur dans le Londres de l’après-guerre, entre les rigidités sociales et l’urgence de la reconstruction.

 Chaque matin, en 1953, un groupe de fonctionnaires de la mairie de Londres prend le train jusqu’à la gare de Waterloo, strictement vêtus d’un costume trois-pièces et coiffés d’un chapeau melon. Ils travaillent ensemble dans un bureau encombré de paperasses sous la direction d’un chef ombrageux, Sir Williams (Bill Nighy). La règle n°1 est la fuite des responsabilités : on se renvoie les dossiers gênants du bureau de l’urbanisme à celui des parcs et jardina et à celui de l’assainissement, jusqu’à ce qu’ils reviennent au service envoyeur. Continuer la lecture de « Vivre »