Vivre

Dans “Vivre », le jeune réalisateur sud-africain Oliver Hermanus plonge le spectateur dans le Londres de l’après-guerre, entre les rigidités sociales et l’urgence de la reconstruction.

 Chaque matin, en 1953, un groupe de fonctionnaires de la mairie de Londres prend le train jusqu’à la gare de Waterloo, strictement vêtus d’un costume trois-pièces et coiffés d’un chapeau melon. Ils travaillent ensemble dans un bureau encombré de paperasses sous la direction d’un chef ombrageux, Sir Williams (Bill Nighy). La règle n°1 est la fuite des responsabilités : on se renvoie les dossiers gênants du bureau de l’urbanisme à celui des parcs et jardina et à celui de l’assainissement, jusqu’à ce qu’ils reviennent au service envoyeur. Continuer la lecture de « Vivre »

Chœur de Rockers

Dans « Chœur de Rockers », Ida Techer et Luc Bricaud racontent, en la romançant, l’histoire du groupe de rock Salt & Pepper créé en 2010 par un groupe de Dunkerquois du troisième âge.

 Alex (Mathilde Seigner) mène une vie de galère, tiraillée entre un métier de chanteuse rock qui ne lui assure même pas le minimum vital et la garde alternée de ses deux enfants, dont un adolescent rebelle. Continuer la lecture de « Chœur de Rockers »

Ciao Lionello

J’ai appris il y a quelques jours le décès de Lionello Albertazzi, survenu deux jours avant Pâques 2022.

 Je n’avais plus de nouvelles de Lionello depuis plusieurs années. Il est pourtant parmi les hommes qui ont le plus marqué ma vie. Continuer la lecture de « Ciao Lionello »

Voeux pour 2023

 

 

Le jour se lève sur le Pont de pierre qui enjambe la Garonne à Bordeaux.

 L’heure est au renforcement des frontières, à l’installation de barbelés, à l’entre-soi frileux. Ne craignons pas l’inconnu, l’étranger qui ne vit et ne pense pas comme nous. Construisons des passerelles, bâtissons des ponts.

 Il nous arrive d’être pénétrés par un sentiment de crépuscule, de ressentir viscéralement la fin d’un monde. Ayons confiance, imaginons des voies nouvelles entre deux rives.

 Construisons ensemble des ponts de pierre, solides et beaux, porteurs d’avenir. Tel est le vœu que « Transhumances » formule à ses lecteurs pour l’année 2023 qui commence.