Question d’âge

La période estivale amène plusieurs générations à se côtoyer. Au bout de nos doigts file le temps.

 Notre maison de Maubuisson. Des bébés qui font leurs premiers pas. Des petites filles de trois et quatre ans qui se vivent déjà comme des grandes. Des trentenaires lancés dans la vie, avec enfants ou pas encore. Une « Manou » et un « Papoum ». Une « Grand-maman » de quatre-vingt-quatorze ans. Continuer la lecture de « Question d’âge »

La Maison

Dans « La Maison », Emma Becker raconte son expérience de deux ans comme « pute » dans une maison close de Berlin.

L’auteure a choisi de s’immerger dans la vie d’une professionnelle du sexe pour écrire un livre qui décrirait de l’intérieur le quotidien de ces femmes « vivant nues les unes contre les autres, réunies par le simple fait d’être nées femmes et payées pour ça ». Elle utilise le mot « pute » en pleine conscience de ce que ce mot charrie de connotations négatives. « Le problème dans ce boulot, écrit-elle, n’est pas ce que les autres en pensent, c’est ce qui se passe en nous. » Continuer la lecture de « La Maison »

Le jardin des Finzi-Contini

Dans « le jardin des Finzi Contini », roman en partie autobiographique, Giorgio Bassani (1916 – 2000) raconte le destin d’une famille juive de la haute bourgeoisie de Ferrare dans le tourbillon des lois racistes qui finalement les emportera.

En 1938, le régime fasciste de Mussolini promulgue des lois antijuives. Elles interdisent les mariages mixtes, excluent tout jeune, reconnu comme appartenant à la race juive, des écoles publiques, dispense les jeunes Juifs de l’obligation « hautement honorifique » du service militaire. Le Juifs ne peuvent, entre autres interdictions, insérer des nécrologies dans les quotidiens, figurer dans l’annuaire téléphonique, avoir des domestiques de race arienne, fréquenter des « cerces récréatifs » de quelque sorte que ce soit. Continuer la lecture de « Le jardin des Finzi-Contini »

Confiance en 2020

 

« Transhumances » souhaite à ses lecteurs et lectrices une heureuse année 2020.

N’ayons pas peur du monde qui vient. Ne cherchons pas vainement à nous en retirer, à nous accrocher à un passé idéalisé qui n’a jamais existé et n’existera jamais.

Ne fuyons pas le regard de ceux que broie la machine à discriminer et qui vivent dans l’angoisse du lendemain. Apprenons à bâtir la confiance.

Au seuil d’une nouvelle décennie, avançons sereinement. Sur cette photo prise à Saint Pierre de La Réunion, des enfants jouent à l’ombre d’un arbre qui tient sa puissance de ses multiples racines. Que l’année 2020 soit à l’image de ces enfants et de cet arbre !