Cinéma9 août 20240Tango libre

France 4 Culturebox a récemment diffusé « Tango libre », film réalisé par Frédéric Fonteyne en 2012, sur un scénario d’Anne Paulicevich, également actrice dans le film.

Alice (Anne Paulicevich) est infirmière dans un hôpital en Belgique et vit dans un quartier pavillonnaire avec Antonio (Zacharie Chasseriaud), son fils adolescent. Une fois par semaine, elle se rend à la prison pour un parloir partagé avec les deux hommes de sa vie, son mari Fernand (Sergi López) et son amant Dominic (Jan Hammenecker). Elle est passionnée de tango et apprend à le danser dans un cours collectif.

Jean-Christophe, dit JC (François Damiens) est surveillant dans la prison où Dominic et Fernand purgent une longue peine pour meurtre. Il fréquente le même cours de tango qu’Alice. Quand il la découvre au parloir, accompagnée d’Antonio, avec la même pulsion amoureuse pour ses deux hommes, il est fasciné, et bientôt amoureux lui aussi. Sa vie de célibataire n’ayant pour ami qu’un poisson rouge et pour cadre que le règlement pénitentiaire est bouleversée.

Fernand découvre qu’Alice est partenaire de JC au cours de tango. Il demande à un Argentin détenu (joué par Mariano “Chicho” Frumboli) qu’il lui apprenne à le danser. Ici se placent les meilleures scènes du film. Dans une coursive (le film a été tourné dans une vraie prison en Pologne), les détenus forment des couples et se lancent dans des figures endiablées, avec pour seule musique le rythme battu sur des chaises et des tables.

« Le tango révèle la maladresse tragi-comique des personnages, la beauté de cette maladresse. Il véhicule aussi des thèmes comme la passion, la trahison, l’homosexualité latente, le combat pour une femme », explique le réalisateur Frédéric Fonteyne.

Je n’ai pas été convaincu par le scénario du film, par la relation entre Alice, son fils, son mari et son amant, et, cerise sur le gâteau, son partenaire de tango amoureux transi. Mais l’association du tango à la prison, « Tango Libre », m’a enthousiasmé. Dans le rôle de caïd mafieux maître de danse dans la coursive, Mariano “Chicho” Frumboli est inoubliable.

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