« The bookshop », film d’Isabel Coixet, est un beau film sur la magie des livres, la méchanceté, l’amitié et le courage.
Florence Green (Emily Mortimer) est devenue veuve pendant la guerre. Dix ans plus tard, elle revient s’installer dans son village natal, au bord de la mer au nord de l’Angleterre. Elle porte un projet : installer une librairie dans une vieille maison abandonnée qu’elle entend retaper.
Emily se heurte à l’hostilité de Violet Gamart (Patricia Clarkson), une femme riche qui fait la pluie et le beau temps dans le village. Celle-ci souhaitait installer un centre d’art dans « the Old House » où Florence a installé sa librairie. Elle ne supporte pas l’affront d’avoir vu ses projets contrariés. Elle a juré la perte de celle qu’elle considère comme sa rivale.
Tout sera bon pour obliger Florence à jeter l’éponge : avocat, banquier, inspecteur d’académie. Mme Camart parvient même à faire voter au Parlement une loi qui permet d’exproprier la librairie. Elle soudoie des habitants du village pour qu’ils trahissent la jeune libraire.
Dans l’épreuve, Florence Green reçoit un soutien inattendu : celui d’Edmund Brundish (Bill Nighy), un vieux misanthrope qui vit isolé avec pour seule compagnie celle des livres. Lorsqu’elle lui demande son avis sur le roman « Lolita » de Vladimir Nabokov, qui vient d’être publié, Brundish salue le courage qu’elle porte en elle « en abondance ». Une scène remarquable du film montre Edmund et Florence debout face à face sur une plage : si trente-cinq ans ne les séparaient, ils deviendraient amants.
Florence est aidée à la librairie par une collégienne, Christine (Honor Kneatsey). Intelligente, travailleuse, Christine découvre au contact de Florence la passion des livres. Elle deviendra libraire. Elle est la voix-off qui raconte l’histoire d’une femme remarquable qui a changé sa vie.