The French dispatch

Dans « The French dispatch », Wes Anderson imagine, dans les années cinquante et soixante, une revue publiée dans l’Amérique profonde à partir d’articles écrits par ses journalistes en France.

 Arthur Howitzer Jr (Bill Murray) est rédacteur en chef du French Dispatch. Il vit à Ennui-sur-Blasé, ville qui évoque Paris bien que le film ait été tourné à Angoulême. Ses lecteurs sont des Américains de Kansas, dans le Middle-West. Lorsque meurt Howitzer, la publication est interrompue, et trois articles sont sélectionnés pour une publication dans un ultime numéro spécial.

 Le premier article est consacré à la carrière artistique de Moses Rosenthal (Benito del Toro), un géant détenu dans une prison-asile d’Ennui. Sa muse et son modèle est une gardienne de prison, Simonne (Léa Seydoux). Un marchand d’art, Julian Caldazo (Adrian Brody) se passionne pour les portraits de Simonne, qui lui paraissent ouvrir une nouvelle voie dans l’art abstrait. Quand il se rend à la prison pour acheter l’œuvre, il se rend compte avec effarement qu’il s’agit d’une fresque, et qu’il faudra démonter un mur et l’expédier aux États-Unis.

Le second article est écrit par Lucinda Krementz (Frances McDormand), une journaliste américaine qui relate des émeutes étudiantes à Ennui. Le leader étudiant Zeffirelli (Timothée Chalamet) joue aux échecs à distance avec le chef de la police. Juliette (Lyna Khoudri), une leader étudiante perpétuellement casquée, presse Lucinda de laisser de côté l’indépendance du journaliste et de prendre parti pour les étudiants.

 Le fils d’un commissaire de police d’Ennui (Mathieu Amalric) est enlevé par des malfaiteurs. Fin gastronome, le commissaire imagine de leur tendre un piège : il persuade le chef cuisiner du commissariat, Nescoffier (Steve Park) de leur préparer un déjeuner somptueux mais piégé.

 On sort étourdi du film de Nes Anderson, par la créativité du scénario, par les constants changements de codes, de la couleur au noir-et-blanc jusqu’au dessin animé, par la noria des acteurs talentueux qu’il mobilise. Le spectateur vit, s’il accepte de se laisser emporter, un excellent moment de cinéma.

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