Arte TV a récemment diffusé « The lost city of Z », film de James Gray (2016).
En 1906, le major de l’armée anglaise Percival Fawcet (Charlie Hunnah), en poste en Irlande, se voit proposer une mission en Amérique du Sud : il s’agit de cartographier un fleuve qui marque une la frontière disputée entre le Brésil et la Bolivie.
Fawcet est partagé entre le désir de vivre auprès de sa femme Nina (Sienna Miller), qui vient de lui donner un fils, et un furieux désir de revanche sociale. S’il n’a pas eu les promotions qu’il mérite au sein de l’armée, c’est, disent ses officiers, « parce qu’il a mal choisi ses ancêtres », en en particulier son père, détruit par la passion du jeu. Il choisit d’accepter la mission, accompagné d’un aventurier, Henry Costin (Robert Pattinson).
La mission s’avère difficile et dangereuse. Mais Fawcet tombe amoureux de l’Amazonie et des tribus qui la peuplent, avec qui il entre en amitié bien qu’elles pratiquent le cannibalisme. Arrivé à la source de la rivière qu’il explore, il croit découvrir les traces d’une civilisation disparue.
Ce n’est que quelques années plus tard que la société géographique lui donne les moyens d’une nouvelle exploration. Celle-ci échoue tout près du but, à cause de la trahison de James Murray (Angus Mcfadyen), sponsor et membre de l’expédition, et du déclenchement de la grande guerre, qui envoie le Major Fawcet sur le front de Picardie.
C’est Jack (Tom Holland), le fils aîné de Percival, qui a longtemps souffert des absences de son père, qui le convainc de partir une nouvelle fois à la recherche de « Z ». Surpris par le conflit entre deux tribus, le père et le fils sont mis doucement à mort, par empoisonnement, et portés inanimés jusqu’au fleuve par un chemin de lumière.
« The lost city of Z » est un film d’aventure, mais plus encore le récit d’un itinéraire spirituel. Fawcet se défait des préjugés contre les « sauvages » amazoniens. Il apprend à respecter sa femme Nina malgré et à cause de son féminisme. Il découvre le fils qu’il a longtemps négligé. Il arrive au bout de sa vie, Z, la dernière lettre de l’alphabet, sans avoir découvert la cité perdue mais en s’étant trouvé lui-même.